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L’offre et la demande affichent une tendance à la baisse au premier semestre de 2024 sur le MVC

Offre (émissions) et demande (retraits) de crédits des marchés volontaires du carbone (en millions de crédits carbone)

Sources : ACR, CAR Registry, Verra Registry, Gold Standard Registry, au 6 juillet 2024.

• Environ 125 millions de crédits ont été émis au premier semestre de 2024, soit 11 % de moins que pendant la même période en 2023 (140 millions de crédits). Par mois, en moyenne 21 millions de crédits ont été émis, soit 2,5 millions de moins qu’au cours de la même période l’année dernière. Les propriétaires de projets pourraient attendre des directives supplémentaires à l’égard des normes de qualité avant de procéder à la vérification de projet.
• Au total, 88 millions de crédits ont été retirés pendant le premier semestre de 2024, soit 14 % de plus qu’à la même période en 2023 (77 millions de crédits). Par mois, en moyenne 14 millions de crédits ont été retirés, ce qui est similaire à la même période l’année dernière. Les retraits ont été relativement plus élevés au premier trimestre de 2024 par rapport à la même période des années précédentes : ils ont été 31 % plus élevés au T1 2024 qu’au T1 2023, mais en baisse vers le mois de juin, alors qu’ils ont été de 6 % (600 000 crédits) inférieurs à ceux observés en juin 2023.

Les crédits de NBS arrivent au deuxième rang en importance au chapitre des retraits et inscrivent le plus faible taux d’émissions

Émissions et retraits mensuels de crédits du marché volontaire du carbone par type de projet (en millions de crédits carbone)

Sources : ACR, CAR Registry, Verra Registry, Gold Standard Registry, au 6 juillet 2024. 

• Les émissions de crédits dans la catégorie « autres » (p. ex., la destruction de gaz industriels) ont fortement augmenté (+71 %) pendant le premier semestre de 2024 comparativement à l’année dernière, tandis que les émissions de NBS ont considérablement diminué (-56 %) par rapport à la même période l’année dernière. Sur les 125 millions de crédits émis au premier semestre, 65 % étaient des crédits d’énergie, 17 % étaient des crédits NBS et 17 % d’autres types de crédits. 
• Les retraits de crédit dans la catégorie NBS ont augmenté de 40 % durant le premier semestre comparativement à la même période l’année dernière, tandis que les retraits d’énergie ont gagné 7 % et que ceux de la catégorie « autres » ont diminué de 23 %. Sur les 88 millions de crédits retirés au premier semestre de 2024, 50 % étaient des crédits d’énergie, 40 % étaient des crédits NBS et 10 % étaient d’autres types de crédit.
• L’offre et la demande dans les catégories de projets ont évolué dans des directions opposées pendant le premier semestre. Pour ce qui est de la catégorie « autres », elle a gagné du terrain dans l’offre de crédit, mais c’est aussi celle qui a connu le moins de retraits; à l’inverse, la catégorie NBS a mené l’activité des retraits alors que ses émissions ont diminué. Peut-être que les développeurs de projets NBS attendent d’avoir des normes de qualité soient plus précises avant de rechercher des émissions, tandis que les acheteurs de crédits continuent sans doute à investir dans des solutions NBS en raison des avantages connexes qu’ils en retirent et de leur alignement sur les exigences d’élimination de la Science Based Targets initiative. 

Stabilisation des prix du MVC durant le premier semestre de 2024

Source : Indices de prix d’Allied Offsets, au 6 juillet 2024, https://alliedoffsets.com/prices-2/. Allied Offsets élabore des indices de prix hebdomadaires pour le MVC basés sur les prix demandés par plus de 20 courtiers et chercheurs. L’indice Allied Offsets 500 représente les prix déclarés pour les 500 plus grands projets de retrait sur le MVC. Les NBS représentent les projets forestiers et agricoles à l’origine du plus grand nombre de retraits sur le MVC (quantité de projets non divulguée). CAR et ACR, Amérique du Nord ainsi que VCS et Gold Standard représentent chacun le prix déclaré pour les projets qui ont suscité le plus de retraits correspondant à cette catégorie (quantité de projets non divulguée). 

• Les indices de prix du MVC mondial sont restés stables ou ont augmenté au premier semestre de 2024 (en moyenne, une augmentation de 6 % par rapport au premier semestre de 2023), tandis que les crédits en Amérique du Nord ont affiché une tendance à la hausse par rapport à l’année dernière (augmentation de 33 %; gain de 41 % pour les crédits CAR et ACR en Amérique du Nord).
• L’approbation des premières méthodologies alignées sur les CCP à l’égard de la destruction des substances appauvrissant la couche d’ozone et de gaz d’enfouissement ne s’est pas traduite par des hausses de prix, mais a augmenté le nombre d’offres de crédit émises par ces secteurs.
• Le prix moyen pour les transactions du MVC mondial (y compris REDD+, tous les NBS, l’énergie et les autres types de crédit dans toutes les régions) était de 3,62 $ la tonne en juin 2024[CC3] [AB4] . Toutefois, d’importantes différences ont été observées selon la région et le type de projet; par exemple, les prix enregistrés pour les crédits associés au boisement, au reboisement et à la revégétalisation se situaient entre 25 $ et 40 $ la tonne.

Les prix en Australie et en Californie demeurent stables, tandis qu’ils reculent dans l’État de Washington et en Nouvelle-Zélande 

Prix du carbone des marchés de conformité, janvier à juin 2024 (monnaie locale; $/tonne)

Source : Washington – Partenariat International d’Action sur le Carbone, site Web de vente aux enchères et d’échanges du programme de plafonnement et d’investissement de Washington, en juillet 2024. NZ ETS : Partenariat International d’Action sur le Carbone, Jarden, en décembre 2023. Platts, en juin 2024. Unités d’émission de la Californie : Partenariat International d’Action sur le Carbone, California Air Resources Board, en juillet 2024. CA CCO8 (liés aux BED), CA CCO8 (non liés aux BED) : ClimeCo, en juillet 2024. Unités de crédit carbone de l’Australie : Market Advisory Group, en juillet 2024.

• California Air Resources Board – Les prix des unités d’émission de carbone de la Californie lors de la vente aux enchères de février étaient de 41 $ la tonne, alors qu’ils étaient de 37 $ la tonne en mai. (Le prix de minimal – ou plancher – lors de la vente aux enchères était de 24 $ la tonne.) Les crédits compensatoires de carbone liés aux « bénéfices environnementaux directs » (BED) – c’est-à-dire ceux qui apportent un avantage environnemental direct à l’État de la Californie – représentaient plus du double du prix des compensations non liées aux BED en juin 2024 (34 $ la tonne pour les BED contre 16,50 $ la tonne pour les autres types de compensations). Tout au long du semestre, l’activité du marché a suivi une tendance habituelle, les prix augmentant avant les ventes aux enchères des unités d’émission et ralentissant après celles-ci. Les intervenant sur le marché s’attendaient à obtenir des précisions sur les budgets des unités d’émission en mai, lors d’un atelier de réglementation portant sur le plafonnement et l’échange, mais ils ont été déçus lorsque peu de détails ont été rendus publics. 
• Programme de plafonnement et d’investissement de Washington – Le premier semestre de 2024 témoigne d’une réalité tout à fait à l’opposé de ce qu’elle était pour le programme à la même période l’année précédente. Dans l’État de Washington, les prix et les volumes du carbone de même que l’activité connexe ont fortement diminué cette année en raison de l’incertitude entourant l’avenir du programme. Le référendum 2117, dont le vote aura lieu en novembre, vise à abroger la Washington Climate Commitment Act et risque d’éliminer le système de plafonnement et d’échange.
• Fonds de réduction des émissions de l’Australie (AU ERF) – Les unités de crédit carbone de l’Australie ont fait du surplace pendant le premier semestre, le marché ayant suffisamment d’unités pour répondre à la demande des marchés de conformité et du MVC. Le mécanisme de sauvegarde de l’Australie devrait entraîner une augmentation de la demande sur les marchés de conformité dans les années à venir, car les installations de sauvegarde sont tenues de réduire leurs émissions ou de les compenser en achetant des unités de crédit carbone.
• Système d’échange de quotas d’émission de la Nouvelle-Zélande (NZ ETS) – Le prix moyen des crédits néo-zélandais a diminué de 5 % pendant le premier semestre, pour atteindre 56 NZD la tonne en juin 2024. Les prix ont réagi à une offre excédentaire sur le marché, où seulement 84 % des crédits disponibles lors de la vente aux enchères du gouvernement en mars ont été écoulés. Le manque de clarté politique persiste, le gouvernement n’ayant pas encore réagi à la recommandation de la Commission sur les changements climatiques indiquant de réduire le volume unitaire disponible pour la vente aux enchères. Le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a maintenu que son système d’échange de quotas d’émission serait le principal moteur de réduction des émissions, mais il a également déterminé que l’agriculture – qui représente environ la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre du pays – en serait toujours exclue.