L’indice mondial des directeurs des achats (PMI) en bref – nous entrevoyons un ralentissement continu

Survol
Une faible majorité des 33 pays et régions que nous suivons ont vu leur indice mensuel des directeurs des achats du secteur manufacturier augmenter en avril, la croissance manufacturière s’étant améliorée dans 18 pays sur 33. L’indice JPM Global s’est modestement replié, passant de 50,5 à 50,3, tandis que l’indice de la zone euro a légèrement augmenté, passant de 47,5 à 47,9, ce qui dénote un ralentissement moins prononcé de l’activité manufacturière (un indice supérieur à 50 indique une expansion, tandis qu’un indice inférieur à 50 indique une contraction de l’activité manufacturière sur un mois).
Des 10 pays dont l’indice PMI est inférieur à 50 (contraction), cinq ont vu une amélioration de leur croissance manufacturière sur un mois. Plus particulièrement, l’indice de l’Allemagne a commencé à remonter après avoir possiblement atteint un creux, avec un maigre gain (de 44,1 à 44,4).
États-Unis
Les conditions d’exploitation des entreprises manufacturières américaines se sont un peu améliorées en avril. L’expansion de la production et des nouvelles commandes a repris après les récents creux atteints en mars, et les nouvelles affaires ont connu leur croissance la plus rapide depuis trois mois. Malgré une nouvelle augmentation des arriérés de travail, les États-Unis ont observé leur pire taux de création d’emplois depuis juin 2017. La création d’emplois n’a été que modérée dans l’ensemble, partiellement en raison des pénuries de main-d’œuvre qualifiée. Les attentes pour l’année à venir ont été relativement modestes et sont descendues au niveau le plus bas enregistré jusqu’à présent en 2019. Parallèlement, les pressions inflationnistes se sont atténuées pour un sixième mois consécutif.
Zone euro
Conformément aux tendances récentes, les secteurs des biens d’équipement et des biens intermédiaires sont demeurés les principaux points faibles en avril. Ils sont tous les deux restés fermement ancrés en territoire de contraction, en dépit d’une légère hausse de leur PMI respectif. À l’inverse, la sous-catégorie des biens de consommation a poursuivi son expansion, sa croissance s’élevant à un niveau modeste. Les résultats globaux des grandes économies européennes (Allemagne, France, Espagne, Italie) se sont améliorés, à l’exception de ceux du Royaume-Uni (qui est toujours en croissance).
Allemagne
La légère progression de l’indice PMI global au début du deuxième trimestre était partiellement attribuable à une atténuation de la baisse de la production. Néanmoins, le taux de contraction était encore prononcé dans l’ensemble. D’ailleurs, en plus de six ans et demi, on a observé qu’une seule fois un taux de contraction plus rapide que celui-ci. Sur le front de la production, la principale faiblesse est venue du secteur des biens d’équipement, dont la chute s’est accélérée. Derrière la baisse de la production en avril se cache une septième diminution mensuelle d’affilée des nouvelles commandes. Malgré une légère détente depuis mars, le déclin est demeuré marqué et plus rapide qu’à tout autre moment au cours des dix dernières années. La situation était identique pour les nouvelles commandes à l’exportation. Le ralentissement du secteur automobile explique bon nombre des résultats inférieurs publiés par certaines entreprises en matière de flux de nouvelles commandes.
Chine
Selon les dernières données du PMI, la santé globale du secteur manufacturier chinois s’est améliorée pour un deuxième mois consécutif, en avril, mais plus lentement. La production et les nouvelles commandes ont légèrement augmenté, bien que les entreprises aient rapporté une petite diminution des nouvelles commandes provenant de l’étranger. Entre-temps, les activités d’achat se sont stabilisées, mais les entreprises sont demeurées réticentes à accroître leurs stocks en avril, en raison de la demande relativement faible. Les données sur les prix ont indiqué une atténuation générale des pressions inflationnistes au début du deuxième trimestre. Les coûts des intrants et les frais liés aux extrants n’ont enregistré qu’une hausse minime, et certains observateurs établissent un lien entre la baisse des prix de vente et les récentes réformes de la taxe de vente.
Canada
Les données d’avril ont révélé une détérioration des conditions d’affaires dans l’ensemble du secteur manufacturier canadien pour la première fois en plus de trois ans. Ces résultats reflètent principalement des réductions modestes de la production, des nouvelles commandes et des emplois au cours de la période examinée. En réponse à la baisse de la demande, les fabricants ont diminué leurs achats et rationalisé leurs stocks en avril. Sur une note plus positive, la hausse des coûts des intrants a été beaucoup plus faible que l’été dernier, où elle avait atteint des sommets, malgré les pressions exercées par l’augmentation des coûts de transport.
Pourquoi cela a-t-il de l’importance?
Que ce soit en raison des tensions commerciales ou du déroulement naturel du cycle économique, l’activité manufacturière a atteint un sommet en décembre 2017. Depuis ce temps, elle ralentit à l’échelle mondiale. Jusqu’à maintenant en 2019, les données ont été peu encourageantes, surtout dans des pays clés comme la Chine et l’Allemagne. Le secteur manufacturier joue un rôle important sur le plan des perspectives bénéficiaires. Par conséquent, d’après les données dont nous disposons, nous entrevoyons un ralentissement continu de la croissance des bénéfices en 2019.
Notre opinion
Il faudrait que la croissance du secteur manufacturier se remette à accélérer pour que nous nous montrions plus optimistes à l’égard des actions. Le récent passage difficile dans les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis ébranlera sans aucun doute la confiance des entreprises, et nous nous attendons à ce que les données du PMI de mai reflètent cette situation, à moins d’une résolution très rapide. Dans l’intervalle, les tactiques de négociation commerciale provoquent des turbulences sur les marchés boursiers. Dans un autre contexte, nous aurions pu avancer que la volatilité donnait lieu à des occasions d’achat. Aujourd’hui, en l’absence de soutien fondamental et d’une nette amélioration des données économiques, nous suggérons d’attendre un signal plus fort avant de refaire le plein d’actions.
Tendance
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