Le père Noël arrive

Début décembre, la musique de Noël joue et fait en sorte que ma fille de trois ans et demi commence déjà à rêver aux cadeaux que le père Noël apportera le matin de Noël. Si le père Noël se souciait vraiment du rendement des placements (ce dont je doute fortement), certains pourraient dire qu’il nous laisse souvent un merveilleux cadeau rempli de rendements plutôt qu’un morceau de charbon. Ce cadeau a été qualifié de reprise de Noël étant donné la tendance qu’a l’indice S&P 500 de croître de la dernière semaine de décembre jusqu’aux premiers jours de bourse de janvier. En fait, comme le montre le tableau ci-dessous, cette allégresse commence en novembre et dure tout le mois de janvier.

Depuis 69 ans, novembre, décembre et janvier ont enregistré des rendements médians respectifs de 1,8 %, de 1,3 % et de 1,6 %, qui se révèlent les plus élevés parmi les rendements mensuels médians. Au cours de la même période, les mois de novembre, de décembre et de janvier ont dégagé des rendements positifs dans 68 %, 74 % et 61 % des cas. Pourquoi est-ce ainsi? Il existe plusieurs théories, dont les trompe-l’œil utilisés par les gestionnaires et les considérations fiscales. Mais les vraies raisons sont probablement aussi mythiques que le père Noël lui-même. 

Ce graphique à barres illustre les rendements mensuels médians de l’indice S&P 500 de 1950 à 2018. Il indique que les rendements mensuels médians sont plus élevés en novembre, en janvier et en décembre, soit respectivement de 1,8 %, de 1,6 % et de 1,3 %. Inversement, le mois de septembre affiche le rendement mensuel médian le plus faible, soit -0,2 %.
Ce graphique à barres illustre la probabilité d’un rendement mensuel positif pour l’indice S&P 500 de 1950 à 2018. Il indique que des rendements positifs ont été dégagés en novembre, en décembre et en janvier, dans 68 %, 74 % et 61 % des cas, respectivement. La probabilité d’un rendement mensuel positif est plus faible en septembre, à 46 %.

Tout comme ce bon vieux père Noël qui rend visite aux enfants de partout dans le monde, la reprise de Noël a-t-elle, elle aussi, une portée internationale?

Au Canada, il semble que Kris Kringle se manifeste au début de novembre, mais qu’il ne reste pas pour célébrer le Nouvel An. Depuis 69 ans, novembre et décembre ont enregistré des rendements médians respectifs de 1,8 % et de 1,7 %, qui se révèlent les plus élevés parmi les rendements mensuels médians. Au cours de la même période, les mois de novembre et de décembre ont dégagé des rendements positifs dans 65 % et 83 % des cas. 

Ce graphique à barres illustre les rendements mensuels médians de l’indice S&P/TSX de 1950 à 2018. Il indique que les rendements mensuels médians sont plus élevés en novembre, en janvier et en juillet, soit respectivement de 1,8 %, de 1,7 % et de 1,6 %. Inversement, les mois de septembre et de juin affichent les rendements mensuels médians les plus faibles, soit -0,7 %et -0,4 %, respectivement.
Ce graphique à barres illustre la probabilité d’un rendement mensuel positif pour l’indice S&P/TSX de 1950 à 2018. Il indique que des rendements positifs ont été dégagés en décembre, en novembre et en juillet, dans 83 %, 65 % et 64 % des cas, respectivement. La probabilité d’un rendement mensuel positif est plus faible en juin et en septembre, à 43 %.

Il semble que l’incidence du père Noël (France), de Papá Noel (Espagne) ou de Babbo Natale (Italie) en Europe, telle qu’elle est mesurée par l’indice MSCI Europe, ne soit pas aussi marquée. Au cours des 19 dernières années, les rendements médians du mois de décembre se sont établis à 1,6 %, derrière les mois d’octobre et de juillet, qui ont respectivement dégagé des rendements de 2,6 % et de 1,7 %.  Le mois de décembre a produit des rendements positifs dans 65 % des cas.  

Ce graphique à barres illustre les rendements mensuels médians de l’indice MSCI Europe de 1999 à 2018. Il indique que les rendements mensuels médians sont plus élevés en octobre, en juillet et en décembre, soit respectivement de 2,6 %, de 1,7 % et de 1,6 %. Inversement, les mois de juin, de mai et d’août affichent les rendements mensuels médians les plus faibles, soit -1,1 %, -0,5 % et -0,2 %, respectivement.
Ce graphique à barres illustre la probabilité d’un rendement mensuel positif pour l’indice MSCI Europe de 1999 à 2018. Il indique que des rendements positifs ont été dégagés en avril, en décembre et en novembre, dans 75 %, 65 % et 60 % des cas, respectivement. La probabilité d’un rendement mensuel positif est plus faible en juin, à 30 %.

En Asie, d’après l’indice MSCI Asie hors Japon, il semble que Dun Che Lao Ren aime bien être présent. Au cours des 48 dernières années, les rendements médians du mois de décembre se sont établis à 2,5 %, derrière le mois d’octobre, qui a dégagé des rendements de 2,6 %.  Le mois de décembre a produit des rendements positifs dans 61 % des cas.  

Ce graphique à barres illustre les rendements mensuels médians de l’indice MSCI Asie hors Japon de 1970 à 2018. Il indique que les rendements mensuels médians sont plus élevés en octobre, en décembre et en avril, soit respectivement de 2,6 %, de 2,5 % et de 1,9 %. Inversement, les mois d’août, de mai et de juin affichent les rendements mensuels médians les plus faibles, soit -1,8 %, -1,3 % et -0,7 %, respectivement.
Ce graphique à barres illustre la probabilité d’un rendement mensuel positif pour l’indice MSCI Asie hors Japon de 1970 à 2018. Il indique que des rendements positifs ont été dégagés en avril, en juillet et en octobre, dans 65 % des cas. La probabilité d’un rendement mensuel positif est plus faible en août, à 32 %.

Face aux niveaux records des marchés américains et aux sommets qu’ont atteints les marchés mondiaux par rapport aux dernières années, nous nous demandons « qu’est-ce qui a changé? » et « comment cela a-t-il changé pour le mieux? » Dans les faits, il ne s’est produit aucune amélioration qui pourrait donner lieu à un environnement propice à une hausse des bénéfices. Le secteur manufacturier est toujours en contraction, le commerce mondial reste négatif, les prix du cuivre et les ventes de semi-conducteurs suggèrent toujours une faiblesse. Et malgré tout, les actions deviennent de plus en plus chères alors que les marchés grimpent et que les bénéfices stagnent. Nous avons entendu l’argument d’une « correction de temps plutôt que d’amplitude ». Mais nous ne sommes pas convaincus! Une correction est censée produire une baisse des marchés, et non une hausse. Et un accord commercial de « phase 1 » qui ne prévoit pas une réduction des droits de douane actuels ne crée pas un meilleur environnement.

Nous ne prédisons toutefois pas de récession, même s’il nous semble que les investisseurs sont un peu trop optimistes compte tenu de la stagnation des bénéfices et du ralentissement de l’activité commerciale mondiale. Par le passé, le rendement annuel qu’obtenaient les investisseurs à long terme provenait de la croissance des bénéfices et des dividendes. Si nous mettons de côté les brouhahas politiques et commerciaux, la croissance des bénéfices et les dividendes laisseraient supposer que les rendements reviendront à quelques pour cent l’année prochaine. Cependant, on peut s’attendre à voir la remontée se poursuivre au cours des prochains mois en raison de la saisonnalité, comme nous l’avons démontré ci-dessus.

Si l’on se fie au passé, la progression continuera probablement jusqu’à la nouvelle année. Cela dit, même si nous ne sommes pas assez pessimistes pour suggérer que nous nous dirigeons vers une récession et un marché baissier au cours des six à douze prochains mois, nous ne sommes pas assez optimistes pour penser qu’il serait approprié de faire quoi que ce soit d’autre à ce stade du cycle économique que de réduire le portefeuille d’actions et limiter les risques d’incertitude pendant que le marché est vigoureux. 

L’augmentation des taux d’intérêt entraîne généralement la diminution des cours obligataires. Plus la durée moyenne des obligations détenues dans un fonds est longue, plus le fonds risque d’être sensible aux fluctuations des taux d’intérêt. Le rendement d’un fonds fluctue en fonction de la variation des taux d’intérêt.

Le risque de change s’entend du risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un fonds.

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Kevin Headland, CIM

Kevin Headland, CIM, 

Co-stratège en chef des placements

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Macan Nia, CFA

Macan Nia, CFA, 

Co-stratège en chef des placements

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