Les placements thématiques tournés vers l’avenir

Il y a un élément des activités de gestion des placements qui sera toujours tourné vers la prévision de l’avenir. Après tout, quelle entreprise ne voudrait pas savoir quelles occasions de marché surpasseront les autres ou quelle stratégie par rapport à une autre sera plus susceptible de stimuler les bénéfices futurs? Mais pendant qu’elles essaient, tout le monde admet généralement qu’il n’y a pas de moyen infaillible de savoir ce qui va se passer demain ou le lendemain. Mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas tenter de prédire l’avenir – et c’est exactement ce que certaines institutions sont déterminées à faire.

Pour avoir une idée de ce que l’avenir nous réserve avec les avantages financiers qui pourraient en découler, il faut plus que de l’espoir et des devinettes. Il n’y a aucun avantage à cela. Les indices se trouvent dans les recherches et les données qui révèlent où va l’argent en prévision de la prochaine grande tendance. Il s’agit du point de mire du Copenhagen Institute of Future Studies (CIFS) et de son étude sur les mégatendances.

Qu’est-ce qu’une mégatendance?

Le CIFS décrit les mégatendances comme des tendances à long terme influentes à l’échelle mondiale. Ce sont de puissantes tendances sociales, démographiques, environnementales et technologiques qui peuvent changer la façon dont les pays sont gouvernés, la façon dont les entreprises sont gérées et la façon dont les gens vivent leur vie. Une grande partie de ce que fait le CIFS en analysant constamment les tendances, les développements et les perturbations est étroitement liée à la mondialisation, qui est elle-même une mégatendance.

Inverser la mondialisation

Il y a environ 30 ans, les droits de douane et les barrières commerciales ont commencé à s’effriter en même temps que d’importants changements dans le paysage géopolitique se produisaient. Les gouvernements nationaux ont commencé à signer des accords commerciaux multilatéraux, ont cherché à accroître l’efficacité de la planification de la chaîne d’approvisionnement et ont profité de la production massive de travailleurs dans le monde, tandis que la Chine est entrée dans une ère d’expansion industrielle sans précédent. Maintenant que ces éléments sont en place, les marchés des capitaux ont amorcé une ascension sur 20 ans et la mondialisation est devenue le mouvement définitif qui a créé l’économie mondiale que nous reconnaissons aujourd’hui.

Mais au cours des dernières années, les disputes concernant les accords commerciaux et les normes environnementales, ainsi que les divisions politiques bien ancrées, ont soulevé des questions sur notre dépendance à la mondialisation dans sa forme actuelle. L’apparition inattendue de la pandémie de coronavirus est la plus récente perturbation susceptible de déclencher un renversement de la mondialisation. Cette conjoncture conjuguée à l’affaiblissement des prévisions économiques, à la réduction marquée des dépenses de consommation et des voyages à l’échelle internationale et à l’augmentation de la demande pour la production nationale de biens, pourrait signifier que le processus est déjà bien amorcé.

Les équipements médicaux et de soins de santé en sont un exemple; peu de pays en produisaient avant la pandémie. L’Amérique du Nord a été prise au dépourvu en découvrant qu’une importante quantité d’équipement de protection individuelle (EPI) destiné au personnel hospitalier et de respirateurs destinés aux patients gravement infectés était produite dans des pays éloignés. Elle dépendait donc du transport international qui est coûteux et qui comporte des délais de réapprovisionnement préoccupants. Confrontés à des pénuries dangereuses, les gouvernements de tous les paliers ont demandé aux industries locales de réagir à la crise en réoutillant leurs installations et en commençant à fabriquer certains des équipements les plus essentiels pour survivre au virus.

La pénurie d’équipement est-elle un exemple d’échec de la mondialisation? Il est difficile de faire cette affirmation compte tenu de la vitesse et de l’ampleur imprévues de la crise, mais elle indique que le système économique mondial peut s’attendre à un certain degré de changement, car la pandémie a de toute évidence mis en lumière certaines de ses lacunes. Dans le cadre des efforts déployés à l’échelle mondiale pour vaincre la COVID-19, il reste à voir quand et où les effets les plus dommageables pour l’économie mondiale pourraient encore se produire.

Une résurgence de l’externalisation proche

Les voyages internationaux ont été l’un des secteurs les plus durement touchés par la pandémie. On peut présumer que plus longtemps la situation perdurera, moins il y aura de voyages d’affaires pour superviser les opérations multinationales. Il est possible que la situation incite les entreprises à se rapprocher de leur lieu de provenance ou de l’endroit où se trouve la majeure partie de leurs activités.

C’est ce que Pictet Asset Management, une société suisse, appelle le « nearshoring » (l’externalisation proche), soit une régionalisation améliorée de la chaîne d’approvisionnement. Il s’agit d’une pratique qui pourrait connaître une résurgence s’il advient logique sur le plan économique que les sociétés déménagent ou étendent leurs activités plus près de leurs principaux marchés. Cette pratique permettrait d’augmenter le nombre de visites sur le site de fabrication, d’éliminer les obstacles à la communication imposés par les fuseaux horaires et peut-être d’accélérer la livraison des produits sur les principaux marchés.

« L’expérience de la pandémie mondiale a mis en lumière l’importance de la mondialisation en tant que nécessité économique, mais peut-être pas entièrement au sens traditionnel », a déclaré Philip Petursson, stratège en chef des placements à Gestion de placements Manuvie, au cours d’un récent épisode du Balado acoustique sur les placements. « Plusieurs exemples suggèrent qu’il est plus judicieux pour les entreprises d’être en mesure de continuer à exercer leurs activités lorsque des événements à grande échelle interrompent leur mode de production normal. »

« Schneider Electric est un bon exemple des avantages qu’apporte l’externalisation proche. Cette société est l’un des plus grands fournisseurs de matériel électronique au monde, mais comme elle est diversifiée sur le plan géographique, elle ne dépend pas outre mesure d’un composant en particulier qui est fabriqué et expédié à partir d’un seul emplacement. Elle s’est organisée pour exercer ses activités à l’échelle régionale, ce qui réduit son risque d’exposition à des événements régionaux perturbateurs, incluant les différends commerciaux, les catastrophes naturelles ou les fermetures complètes d’un secteur de l’économie. »

La capacité de certaines entreprises à fonctionner sans arrêt pendant la pandémie est une preuve additionnelle que les capacités actuelles d’automatisation industrielle et de communication numérique peuvent facilement soutenir l’externalisation proche comme solution de rechange durable au déménagement des effectifs et à la dépendance excessive à l’égard du maintien du cours normal des activités.

Placements thématiques

Les principaux intérêts de Pictet se spécialisent dans les placements thématiques, ce qui signifie qu’ils sont attirés par les sociétés avant-gardistes dont la réussite repose sur leur lien avec les mégatendances qui façonnent notre monde. Il existe souvent des occasions de placement thématiques dans les petites et moyennes entreprises qui exercent leurs activités dans les secteurs les plus dynamiques du monde. Bien que ces sociétés ne se démarquent pas aujourd’hui en tant que marques reconnues à l’échelle mondiale, bon nombre d’entre elles ont le potentiel d’atteindre ce niveau et éventuellement de se classer parmi les meilleures sociétés suivies par un indice. En fait, une étude a révélé que la moitié des sociétés figurant dans l’indice S&P 500 aujourd’hui ne figureront pas sur cette liste au cours de la prochaine décennie¹. Déterminer les sociétés qui prendront leur place est ce que les gestionnaires de portefeuille axés sur les occasions thématiques cherchent le plus à savoir.

« Nous comprenons très bien l’équipe de Pictet et les caractéristiques fondamentales des sociétés dans lesquelles elle investit », affirme Philip. « Son équipe investit uniquement dans des sociétés qui comportent moins de risques et qui peuvent prouver qu’elles seront rentables au fil du temps, par rapport à celles qui ne le peuvent pas. »

Macan Nia, stratège principal des placements, Gestion de placements Manuvie est d’accord : « Pictet fait ce type de placement depuis 24 ans. Elle a traversé plusieurs cycles de hausses et de baisses économiques et a l’expérience nécessaire pour réussir. C’est ce qui a fait de cette société l’un des 50 meilleurs gestionnaires d’actifs au monde. Nous sommes ravis de faire équipe avec elle dans le cadre du Fonds d’occasions thématiques mondiales Manuvie. »

Dans le monde des placements thématiques, l’avenir se situe dans 10 ou 20 ans, mais suscite maintenant l’intérêt des investisseurs à long terme qui suivent les mégatendances qui auront une incidence accrue sur le monde – et par conséquent leurs portefeuilles – peu importe à quel point cela pourrait être graduel.

1 Scott D. Anthony, S. Patrick Viguerie, et Andrew Waldeck. Corporate Longevity: Turbulence Ahead for Large Organizations. Innosight Executive Briefing, printemps 2016. www.innosight.com/wp-content/uploads/2016/08/Corporate-Longevity-2016-Final.pdf.

Contenu fondé sur l’épisode 37 de Balado acoustique sur les placements mettant en vedette Philip Petursson et des membres de l’équipe Stratégie des marchés des capitaux de Gestion de placements Manuvie. Comme toujours, il est recommandé aux épargnants de consulter un spécialiste qui évaluera leur situation personnelle.

L’augmentation des taux d’intérêt entraîne généralement la diminution des cours obligataires. Plus la durée moyenne des obligations détenues dans un fonds est longue, plus le fonds risque d’être sensible aux fluctuations des taux d’intérêt. Le rendement d’un fonds fluctue en fonction de la variation des taux d’intérêt.

Le risque de change s’entend du risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un fonds.

Les opinions exprimées sont celles de Gestion de placements Manuvie au moment de leur publication et elles pourraient changer en fonction de la conjoncture du marché et d’autres conditions. Bien que les analyses et renseignements présentés dans le présent document aient été compilés ou formulés à l’aide de sources jugées fiables, Gestion de placements Manuvie ne donne aucune garantie quant à leur précision, à leur exactitude, à leur utilité ou à leur exhaustivité, et n’accepte aucune responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation du présent document ou des renseignements et analyses qu’il contient. Gestion de placements Manuvie n’est nullement tenue de mettre à jour ces renseignements. Ni Gestion de placements Manuvie, ni ses sociétés affiliées, ni leurs administrateurs, dirigeants et employés n’assument de responsabilité pour quelque perte ou dommage direct ou indirect, ou quelque autre conséquence que pourrait subir quiconque agit sur la foi des renseignements du présent document.

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Kevin Headland, CIM

Kevin Headland, CIM, 

Co-stratège en chef des placements

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Macan Nia, CFA

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