Faites-vous preuve d’impassibilité stoïque face au taux de chômage de 25 % ?

Impassibilité stoïque
La semaine dernière, environ 3 839 000 Américains ont présenté une demande d’allocation de chômage pour la première fois. Il s’agissait d’une baisse par rapport aux 4,4 millions enregistrées la semaine précédente et aux 6,8 millions enregistrées lors du sommet du 27 mars. C’est peut-être encourageant de savoir que ces chiffres diminuent, mais comment cela peut-il être une bonne nouvelle alors que des millions de personnes se retrouvent encore sans travail? Pour le marché, ce n’est qu’un autre chiffre auquel il semble ambivalent et avoir des considérations limitées sur les conséquences économiques à long terme.
Plus tard cette semaine, nous recevrons le rapport sur les emplois non agricoles aux États-Unis. Les prévisions consensuelles fournies par Briefing.com indiquent que les pertes d’emploi enregistrées en avril totaliseront plus de 21 millions et que le taux de chômage atteindra 16,2 %. Selon nos calculs, ces chiffres semblent trop bas; le total des demandes d’allocation de chômage présentées pour la première fois depuis le début de la paralysie économique est d’un peu plus de 30 millions. Nous pensons que le taux de chômage devrait se rapprocher de 20 %. Bien qu’il soit difficile d’estimer le total des pertes d’emploi qui résulteront des mesures de confinement en raison de la COVID-19, le taux actuel de changement et de réouverture de certaines entreprises aux États-Unis nous amènent à une estimation à 6 millions de demandes d’allocation de chômage additionnelles au cours des prochaines semaines et d’un taux de chômage record de 25 %. Au fur et à mesure que les différents États commenceront leur déconfinement, certains emplois reprendront et les pertes d’emplois ralentiront. Nous pensons que le nombre de nouvelles demandes d’allocation de chômage a atteint un sommet et que le taux de chômage atteindra 25 % au cours des prochains mois.
Relax
I'll need some information first
Just the basic facts
Can you show me where it hurts?
— Roger Waters, Comfortably numb
Notre réflexion se tourne maintenant sur ce à quoi ressemblera une reprise du marché du travail. Nous préférons nous abstenir d’assigner une forme de lettre à cette reprise – V, U, L, W ou autre. Nous nous tournons plutôt vers l’histoire pour voir à quoi ressemble une reprise. Comparativement aux récessions précédentes, celle de 2020 sera la pire en matière de pertes d’emploi et de taux de chômage pour quiconque actuellement en vie. Mis à part l’ampleur évidente des pertes d’emplois actuelles, nous illustrons dans le tableau ci-après le nombre total d’emplois perdus tel que mesuré par le rapport sur les emplois non agricoles aux États-Unis (du sommet au creux), la durée (en mois) des pertes d’emploi et leur récupération complète pour les récessions précédentes. Nous remarquons qu’il a fallu plus de temps pour récupérer les emplois que pour les perdre dans la plupart des cas. Cependant, après les récessions de 1982 et de 2001, la période de reprise de l’emploi a été plus rapide que la période des pertes.
Dans le contexte actuel, nous estimons que les importantes pertes d’emplois s’estomperont au cours des prochaines semaines, mais dans l’ensemble, nous nous attendons à ce que les pertes se poursuivent jusqu’en août, alors que les entreprises peinent à rouvrir leurs portes et que la confiance des consommateurs se rétablit. Par la suite, nous croyons que la majorité des emplois pourraient reprendre au cours des 12 premiers mois avec une récupération complète dans les 18 mois suivant le sommet du chômage. Selon nos estimations, cela nous mènerait au premier trimestre de 2022 en vue d’une reprise complète du marché du travail.
Alors que nous élaborons une thèse crédible sur les pertes et la récupération, il faut faire un lien avec son incidence sur la croissance des bénéfices (graphique 2). L’histoire nous apprend que les pertes d’emploi et les récessions des bénéfices vont de pair. Le marché boursier semble soit ne pas tenir compte des pertes d’emploi, alors qu’il est lié à un signal de bénéfices, soit surestimer la vitesse de la reprise. Nous apprécions l’optimisme, mais nous avons de la difficulté à le partager. Nous avons augmenté notre pondération en actions pour la faire passer de 50 % à 55 % dans notre portefeuille modèle à la fin du premier trimestre. Nous continuons de chercher des occasions d’accroître la pondération des actions de notre portefeuille modèle pour la ramener à un taux neutre de 60 %, mais nous craignons que les marchés aient dépassé les données fondamentales pour le moment. Par conséquent, nous serions très prudents et mesurés en ce qui concerne l’engagement de nouveaux capitaux dans les actions à ces niveaux. Entre-temps, nous sommes très à l’aise avec la surpondération en obligations de sociétés et les taux de rendement actuels. Dans ce contexte, nous rappelons aux investisseurs que la répartition de l’actif est une cible mouvante et que nous devons continuer de la suivre.
Philip Petursson, CIM
Stratège en chef des placements et chef, Recherche de placements, Marchés des capitaux
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