Le huard et le pétrole sont étroitement liés

On nous a demandé notre avis sur l’état du dollar canadien au cours des dernières semaines, alors que le pétrole subissait des pressions. En bref, les investisseurs devraient comprendre que le dollar canadien a été attelé de nouveau aux prix du pétrole. Par conséquent, étant donné que nous croyons que les prix du pétrole approchent de leur creux, nous pensons que le taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain se rapproche également de son creux.

Dans l’ensemble, au cours des cinq dernières années environ, la fluctuation du dollar canadien ($ CA/$ US) dépendait des prix du pétrole et de la différence entre les taux d’intérêt du Canada et des États-Unis, en particulier les taux à deux ans. Cependant, récemment, le rapport entre le huard et les taux d’intérêt s’est complètement effrité. Les fluctuations quotidiennes sont entièrement attribuables aux prix du pétrole – en particulier le prix de référence du baril de pétrole brut West Texas Intermediate. Les prix du pétrole se sont effondrés et ont entraîné le dollar canadien avec eux.

Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons écrit au sujet de la situation précaire au Canada et de la réalité économique de la récession (Lorsqu’un Cygne noir tombe sur un déversement de pétrole). Dans cette note, nous avons souligné notre limite inférieure ciblée pour le huard de 0,695 $ US en raison de la baisse des prix du pétrole. Nous ne nous attendions pas à atteindre cette limite en une semaine, mais compte tenu de la volatilité des marchés ces jours-ci, nous ne devrions pas être surpris. Le pétrole a rebondi aujourd’hui, passant de 22 $ US le baril hier à 25 $ US le baril au moment de la rédaction. Nous ne dirions pas aujourd’hui que le cours du pétrole a atteint son creux. Nous avons appris au fil des nombreuses périodes (c.-à-d. les échecs de prévisions) que tenter de prédire les prix du pétrole est inutile, surtout à un moment où les participants du marché – la Russie et l’Arabie saoudite – jouent un jeu d’attrition. Cependant, il vaut la peine d’avoir une idée du creux potentiel que les prix du pétrole pourraient atteindre et de l’incidence que cela pourrait avoir sur le huard.

Compte tenu du nouveau creux d’une décennie atteint hier pour le pétrole, nous devons remonter à 2001 pour trouver un moment où le pétrole brut était plus bas. Le pétrole brut a atteint un creux de 17,45 $ US en novembre 2001. Si nous utilisons ce prix dans notre modèle de juste valeur, le dollar canadien pourrait atteindre un creux de 0,6665 $ US (1,5004 $ CA). Bien que le huard ne tienne pas compte du contexte des taux pour l’instant, si la Banque du Canada abaissait les taux à 0 %, comme nous nous y attendons, selon notre modèle de juste valeur, cela n’exercera probablement pas de pressions sur le taux de change $ CA/$ US. Ce que nos travaux suggèrent, c’est que bien qu’il puisse encore y avoir des baisses, nous nous rapprochons probablement beaucoup plus du creux du dollar canadien en raison des prix du pétrole que certains participants au marché ne le croient.

Le graphiquemontre la corrélation sur trois mois entre le taux de change $ CA/$ US et le prix du pétrole, mesuré par le West Texas Intermediate, oul’écart entre le taux des obligations américaines à 2 ans et le taux des obligations canadiennes à 2 ans, depuis 2016. L’ampleur de la corrélation entre le prix du pétroleoul’écart entre les tauxobligataires à 2 ans et le taux de change varie au fil du temps. Cependant, récemment, le rapport entre le huard et les tauxd’intérêts’estcomplètementeffrité. Les fluctuations quotidiennessontpresqueentièrementattribuables aux prix du pétrole.
Le graphiquemontre le prix du pétrole, mesuré par le West Texas Intermediate, le taux de change $ CA/$ US et la justevaleurétablie par notreéquipe à l’égard du taux de change $ CA/$ US, selon les prix du pétrole de 1999 à aujourd’hui. Lorsque le prix du pétrole a chuté pour atteindre 20 $ le baril, le taux de change esttombé sous la barre des 0,70 $, comme le suggère le modèle de justevaleur.

Philip Petursson, CIM
Stratège en chef des placements

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Kevin Headland, CIM

Kevin Headland, CIM, 

Co-stratège en chef des placements

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Macan Nia, CFA

Macan Nia, CFA, 

Co-stratège en chef des placements

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