Gérer les risques d’évaluation et de qualité grâce aux titres à moyenne capitalisation

Dans un contexte macroéconomique houleux, recourir aux titres à moyenne capitalisation peut aider à gérer les risques d’évaluation et de qualité au sein des portefeuilles.

Le contexte macroéconomique instable a complexifié la tâche des investisseurs qui tentaient de positionner leurs portefeuilles pour suivre les tendances. Dans de telles conjonctures, les investisseurs sont souvent tiraillés du fait que la domination au sein du marché boursier alterne. Selon nous, deux risques sortent du lot et méritent notre attention au chapitre des actions : le risque d’évaluation, et le risque de qualité/d’insolvabilité. Nous considérons ces risques comme importants parce que, vraisemblablement, les évaluations élevées pèseront sur le potentiel de rendement à long terme et les forts taux d’intérêt nuiront à la prospérité des entreprises de moindre qualité et de plus petite envergure.

Réduire le risque d’évaluation

Les investisseurs peuvent réduire le risque d’évaluation au sein de leurs portefeuilles en privilégiant les actions à moyenne capitalisation, qui sont actuellement moins coûteuses que leurs homologues à grande capitalisation. Habituellement, les ratios du cours/bénéfice (C/B) prévisionnel des actions à moyenne et à grande capitalisation affichent des multiples semblables, avoisinant 1,00 %. Toutefois, en ce moment, les actions à moyenne capitalisation sont relativement abordables lorsqu’on les compare aux actions à grande capitalisation.

L’avantage des actions à moyenne capitalisation : l’évaluation

C/B prévisionnel des actions à moyenne capitalisation par rapport aux actions à grande capitalisation

Graphique linéaire montrant le Forward P/E des moyennes capitalisations par rapport aux grandes capitalisations. Il est actuellement bien inférieur à sa moyenne, soit une décote de 21 %.

Source : FactSet, au 31 janvier 2023. Les actions à moyenne capitalisation sont représentées par l’indice S&P 400 des titres à moyenne capitalisation, tandis que les actions à grande capitalisation sont représentées par l’indice S&P 500. L’indice S&P 400 des titres à moyenne capitalisation suit le rendement de 400 sociétés à moyenne capitalisation inscrites en bourse aux États-Unis. L’indice S&P 500 suit le rendement de 500 des plus grandes sociétés inscrites en bourse aux États-Unis. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs.

En septembre dernier, le ratio a été ramené à 0,72, ce qui signifie que les actions à moyenne capitalisation étaient 28 % moins coûteuses que leurs homologues à grande capitalisation. Une telle situation s’est présentée une seule autre fois dans l’histoire récente, soit juste avant l’éclatement de la bulle technologique. Ce creux s’est produit en mars 1999, et durant les sept années qui ont suivi, les actions à moyenne capitalisation ont surpassé celles à grande capitalisation de 124 %.

Récemment, les rendements boursiers ont légèrement comblé cet écart d’évaluation, mais les actions à moyenne capitalisation affichent toujours un escompte de 21 % par rapport aux actions à grande capitalisation. Quoique le rendement passé ne soit pas garant des rendements futurs, nous percevons tout de même des similitudes entre la récente conjoncture et la bulle technologique. Pendant les dernières années, certains segments du marché – comme les sociétés d’acquisition à vocation spécifique, les actions-mèmes, et les jetons non fongibles – ont affiché des évaluations non soutenues par des données fondamentales sous-jacentes. En attendant que le marché renoue avec les entreprises rentables et de grande qualité, nous croyons que ces évaluations avantageuses sans précédent soutiendront les actions à moyenne capitalisation durant les prochains mois.

Considérer la qualité

En termes absolus, les actions à petite capitalisation proposent aussi des évaluations intéressantes, mais ultimement, elles ne sont pas beaucoup moins chères que celles à moyenne capitalisation. Par ailleurs, les indices des sociétés à petite capitalisation, comme l’indice Russell 2000, peuvent s’accompagner d’un important risque d’insolvabilité. Près de 40,0 % des sociétés qui composent l’indice Russell 2000 n’ont pas été rentables l’an dernier. De plus, ces entreprises à petite capitalisation tendent à dégager un rendement des capitaux propres inférieurs (RCP), une autre mesure de la qualité. Les sociétés de l’indice Russell 2000 affichent un RCP moyen de 6,5 % alors qu’il est de 17,4 % pour les entreprises de l’indice Russell des titres à moyenne capitalisation, selon des données de FactSet.

Dans un contexte de récession imminente et d’entreprises qui doivent composer avec une hausse du coût du capital, nous privilégions les actions à moyenne capitalisation du fait de leur qualité supérieure et délaissons les entreprises affichant une rentabilité faible ou nulle.

Profiter des facteurs favorables sectoriels

Les actions à moyenne capitalisation pourraient profiter de catalyseurs positifs à long terme. Les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 dans la chaîne d’approvisionnement mondiale ont incité de nombreuses sociétés américaines d’envergure à rapatrier leurs activités au pays, entraînant une importante création d’emploi, principalement dans le Mid West. Ces afflux d’emplois et de capitaux devraient stimuler les économies locales, mais aussi l’ensemble du secteur des produits industriels.

Ce dernier est l’un des plus importants du segment à moyenne capitalisation, représentant presque 20 % de la catégorie d’actif. Ces sociétés constituent un groupe diversifié, allant de la machinerie industrielle à l’ingénierie, en passant par l’électronique. Elles sont positionnées pour profiter le plus de la mégatendance au rapatriement qui devrait durer plusieurs années, créant des facteurs favorables à long terme pour ce secteur et, par le fait même, pour les actions à moyenne capitalisation.

Se positionner pour l’avenir

Le contexte économique devrait demeurer difficile pour les actions, mais nous sommes d’avis que les investisseurs peuvent s’y préparer en positionnant leurs portefeuilles de façon à résister à la volatilité persistante du marché. Privilégier de façon tactique les actions à moyenne capitalisation peut compléter une position en actions à grande capitalisation, réduire le risque d’évaluation tout en permettant d’investir dans des sociétés de grande qualité qui devraient résister à une éventuelle récession.

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MF2750200 

Emily R. Roland, CIMA

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Co-stratège en chef des placements

John Hancock

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Matthew D. Miskin, CFA

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