Analyse de 2025 : stabilité des titres de créance des marchés émergents dans une année houleuse
Malgré l’incertitude et la volatilité, la résilience et le rendement des marchés émergents ont impressionné, mettant en évidence l’ampleur et la diversité de la catégorie d’actif. Alors que nous entamons le second semestre de l’année, Elina Theodorakopoulou, gestionnaire de portefeuille, évoque les flux, la confiance des investisseurs, l’euphorie des nouvelles émissions et l’importance de bien faire ses devoirs.

Elina Theodorakopoulou, directrice générale et gestionnaire de portefeuille chez Gestion de placements Manuvie, se joint à Duncan Wales, chef de la direction de Tellimer, pour une conversation passionnante sur les perspectives générales de rendement des titres de créance des marchés émergents en 2025 dans le balado « The Emerging Markets » de Tellimer, la plateforme de recherche, de données et d’actualités sur les marchés émergents.
« Compte tenu des événements que nous avons dû affronter au cours des six derniers mois – rien que des signes d’incertitude et de volatilité – la situation actuelle témoigne de la résilience de cette catégorie d’actif. »
Transcription
Transcription
Cette entrevue a été éditée pour des raisons de longueur et de clarté.
Duncan Wales
Bienvenue au balado sur les marchés émergents de Tellimer. Ici Duncan Wales, fondateur et chef de la direction de Tellimer. J’ai le plaisir d’accueillir Elina Theodorakopoulou, directrice générale et gestionnaire de portefeuille de l’équipe Titres à revenu fixe mondiaux chez Gestion de placements Manuvie. Elina est une gestionnaire accomplie dans le domaine des placements à revenu fixe et se concentre actuellement sur la dette publique des marchés émergents.
Avant de se joindre à Manuvie en 2019, Elina a été gestionnaire principale de deux fonds de titres à revenu fixe à rendement absolu chez Fulcrum Asset Management, où elle était également une membre principale de l’équipe de gestion de placements discrétionnaire spécialisée en macroéconomie mondiale. Elle a précédemment travaillé à la Société Générale et chez Santander Global Banking.
Elina intervient fréquemment lors d’événements internationaux. Elle est titulaire d’un baccalauréat en économie et affaires de l’Université d’Athènes et d’une maîtrise en valeurs mobilières, placements et services bancaires internationaux de la Henley Business School au sein de l’Université de Reading. Elina, bienvenue sur notre balado.
Elina Theodorakopoulou
Bonjour Duncan, merci beaucoup de m’avoir invitée. Je suis pour le moins honorée, car j’ai eu le plaisir cette année de participer à l’un de vos séminaires et événements publics remarquables. Je suis donc ravie de me joindre à vous à cette occasion également.
Duncan Wales
Elina, c’est très gentil de votre part, mais si je vous ai invitée à participer au balado, c’est parce que vous êtes une oratrice naturellement brillante, que vous avez les idées très claires et que vous possédez manifestement d’excellentes références professionnelles et d’une expérience exceptionnelle.
Vous réfléchissez beaucoup aux marchés émergents, en particulier en ce qui concerne la dette publique. L’année a été un peu mouvementée jusqu’à présent. Nous arrivons à la fin du premier semestre. Qu’en pensez-vous?
Elina Theodorakopoulou [1:51]
Oui, ce fut une aventure, et aujourd’hui, le 30 juin, marque la fin du premier semestre. Les événements auxquels nous avons dû faire face au cours des six derniers mois n’ont été que source d’incertitude et de volatilité. Mais notre situation actuelle témoigne de la résilience de cette catégorie d’actif. Le rendement a été excellent. Si l’on examine, par exemple, le rendement des titres de haute qualité, il est assez révélateur.
Donc, dans l’ensemble, lorsque l’on fait le bilan du premier semestre, cet été, le sentiment est positif. Cette catégorie d’actif offre un rendement et, en termes de prospective, de nombreuses raisons de voir le verre à moitié plein.
Duncan Wales
Oui, comme vous le dites, malgré la complexité des événements mondiaux et les incertitudes économiques, les marchés émergents, en tant que catégorie d’actif, ont affiché des rendements très solides. Et, comme vous le savez sans doute, la dette en monnaie locale était pratiquement l’actif le plus performant sur les marchés depuis le début de l’année.
Elina Theodorakopoulou
Oui, c’est vrai. C’est un sujet assez complexe et je suis sûre que nous aurons l’occasion d’aborder ces différents aspects. Mais dans l’ensemble, l’évolution a été plutôt positive, compte tenu de la manière dont nous avons commencé l’année, des perspectives qui s’offraient à nous et des autres événements qui se sont concrétisés.
Une fois de plus, nous sommes en mesure de parler d’un rendement élevé et solide, et de nous réunir à nouveau pour discuter de la profondeur et de l’étendue de cette catégorie d’actif. Je suis donc très enthousiaste à l’idée de poursuivre cette discussion avec vous, non seulement en raison des résultats obtenus cette année, mais aussi le cheminement de ce balado.
Duncan Wales [3:59]
Oui. Comme vous le savez, il y a quelque temps, littéralement le lendemain du jour de la libération – et nous reviendrons sans doute sur ce sujet de la politique commerciale américaine –, mais le lendemain du jour de la libération, plusieurs de nos clients m’ont dit que, dans la mesure où ils en avaient la possibilité, ils allaient se détourner des actifs libellés en dollars et des actifs américains, car il existe des actifs rentables, intéressants et non corrélés, qui ne sont pas exposés aux États-Unis et qui méritent d’être explorés. Je pense donc que l’un des avantages des marchés émergents dans un moment comme celui-ci est cette absence de corrélation.
Elina Theodorakopoulou
C’est vrai, et cela vous offre également de nombreuses possibilités d’histoires singulières, ce dont vous avez besoin lorsque vous élaborez la répartition de votre portefeuille. Vous devez également disposer de tous ces facteurs de votre alpha, de votre profil risque-rendement, afin d’être en mesure de produire un rendement, indépendamment de ce qui se passe en arrière-plan. Bien sûr, tout est lié à ce qui se passe à l’échelle mondiale, qu’il s’agisse de conflits ou d’autres événements majeurs. Mais la réalité est la suivante : vous devez disposer de ces occasions du point de vue de la répartition des placements. Et nous devons avoir, au sein de notre catégorie d’actif, ce type d’histoires singulières. C’est notre travail. C’est pour cela que nous sommes payés. Nous devons être en mesure de trouver ces occasions et d’en tirer le meilleur parti en tenant compte du risque. Donc oui, je suis tout à fait d’accord. Et pour rebondir sur ce que vous avez mentionné, il n’est pas surprenant non plus que nous observions ces signes de reprise en ce qui concerne les flux vers notre catégorie d’actif. Nous naviguons dans cette situation depuis quelques semaines maintenant, depuis que nous avons constaté ce changement. Nous avons constaté des flux entrants dans cette catégorie d’actif, ce qui est très encourageant. Ces dernières années n’ont pas été faciles pour des raisons évidentes. La période de l’après-COVID a été assez difficile pour bon nombre de catégories d’actifs. Mais depuis quelques semaines, nous assistons à un renversement de tendance, et nous devons simplement veiller à ce que cette dynamique s’accélère.
Duncan Wales
Oui. Ce qui est intéressant dans les marchés émergents, c’est l’énorme diversité des actifs désormais disponibles. Si je repense à il y a 15 ans, même du côté de la dette, et que je compare avec aujourd’hui, il y a tellement plus d’émetteurs, ils ont tellement plus d’expérience. Leurs courbes sont tellement plus riches. Les courbes sont plus cohérentes, certainement en ce qui concerne les données externes en monnaies fortes, mais aussi, bien sûr, en raison de la forte croissance des instruments en monnaies locales.
Il est donc très encourageant d’apprendre que les capitaux internationaux affluent désormais vers les marchés émergents en tant que catégorie d’actif, étant donné qu’il existait clairement une asymétrie entre l’offre et la demande.
Elina Theodorakopoulou [6:58]
L’évolution au cours des deux dernières décennies, au cours des 20 dernières années, a été remarquable. L’univers s’est élargi, ce qui a apporté des avantages, ce qui nous ramène à votre argument sur la diversification, à savoir la possibilité d’exprimer vos opinions de différentes manières. C’est également ainsi que nous envisageons le monde à travers cette approche fondée sur des convictions fortes, qui vous permet d’exprimer votre opinion de manière optimale, que ce soit à travers le prisme des États, ou à travers celui des sociétés, qui est désormais à notre disposition dans notre catégorie d’actif, ce qui n’était peut-être pas aussi établi il y a deux décennies. Il est donc certain que lorsque l’on examine les titres publics de première qualité, qui représentent 60 % supplémentaires par rapport aux obligations de sociétés de première qualité, cela se traduit par une plus grande stabilité du marché et un profil de durée très intéressant. Cela témoigne donc certainement de l’évolution de la catégorie d’actif et des propositions de placements de plus en plus solides que nous pouvons exprimer.
Duncan Wales
Oui, génial. Et lorsque je me penche sur les six à neuf derniers mois, je constate qu’il y a eu des cas très particuliers. Celui qui me vient immédiatement à l’esprit, même s’il est en défaillance, est celui du Liban, qui, je pense, affiche désormais une hausse de 300 % par rapport à septembre grâce à la formation d’un nouveau gouvernement, à la réduction de l’influence du Hezbollah dans le pays et à divers autres facteurs, dont, je suppose, la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie. Il s’agit donc d’un ensemble de circonstances profondément singulières pour ce pays.
Elina Theodorakopoulou
Mais encore une fois, ces cas se comptent sur les doigts d’une main, car ils font suite à une tendance à la restructuration massive après la pandémie de COVID-19. Et bon nombre de ces entreprises et États qui avaient besoin d’être restructurés ont atteint leur objectif et sont sortis de la phase de restructuration. Celle-ci a peut-être été plus longue que prévu initialement, mais le fait est que nous repartons désormais sur des bases plus saines. À ce stade, il y a donc eu beaucoup de sensibilités. Vous en avez déjà mentionné quelques-unes, mais c’est aussi la raison pour laquelle nous avons constaté une telle résilience de notre catégorie d’actif. Pour ce qui est de l’avenir, il n’y a pas beaucoup de candidats à la défaillance, et les échéances sont plus favorables qu’auparavant, précisément en raison des restrictions que nous avons connues récemment. À l’avenir, vous constaterez certainement un certain ralentissement de la tendance à la hausse ou à la baisse des notations, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous allez soudainement revenir à un environnement où vous pensez qu’une défaillance massive est imminente en termes de nombre d’émetteurs. Si l’on se concentre sur les sociétés, elles sont dans une bien meilleure situation qu’auparavant, très solides et très saines. De nombreuses opérations de gestion du passif ont été menées, en particulier au cours du premier semestre. Dans l’ensemble, vous créez donc une vision beaucoup plus saine de cette catégorie d’actif pour l’avenir.
Duncan Wales
Tout à fait. Je crois que la Banque mondiale a publié une analyse des taux de défaut entre les pays développés et émergents en matière de crédit aux entreprises, et les taux de défaut des marchés émergents sont en fait plus faibles. En ce qui concerne les États, comme vous venez de le mentionner, il y a eu une série de défaillances après la pandémie de COVID-19 et beaucoup d’entre eux sont devenus compliqués dans leurs restructurations, notamment au Sri Lanka et en Zambie, dans une certaine mesure, le Ghana s’est maintenant redressé et s’est très bien remis. Et beaucoup d’économies frontalières qui, il y a peut-être un an, nous inquiétaient tous en raison d’une nouvelle vague de défaillances potentielles. Je pense notamment au Kenya, à la Tunisie, au Pakistan et à l’Égypte, qui n’ont en fait pas été en défaillance. Et oui, cela est évidemment dû en grande partie au travail accompli par nos amis et collègues du FMI, et, bien sûr, des Trésors et des gouvernements, des administrations de ces pays eux-mêmes.
Mais ils ont collectivement fait du bon travail pour rétablir l’équilibre de certaines de ces questions fiscales. Donc oui, il y a quelques pays qui traversent actuellement une période difficile, comme la Bolivie et peut-être le Sénégal. Mais, espérons-le, nous n’aurons pas de nouvelle vague importante de défaillances, car l’orientation politique et, comme vous le dites, la résilience des catégories d’actifs ont désormais fait leurs preuves.
Elina Theodorakopoulou [12:07]
Et ce n’est pas tout : en plus de ce que vous venez d’expliquer minutieusement, il y a aussi le sentiment, à savoir l’amélioration de la confiance des investisseurs, leur capacité à contenir ces événements majeurs qui ont éclaté ces derniers mois. Le plus récent, bien sûr, est le conflit. Du point de vue des investisseurs, vous avez assisté, mis à part le pétrole, à un rebond spectaculaire, pour ne pas dire miraculeux.
Il n’y a pas eu beaucoup de réactions en ce qui concerne la fixation du prix de l’écart sur la courbe des titres du Trésor américain, simplement parce que l’on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un facteur de risque extrême (si l’on peut parler de risque extrême). Mais la probabilité que cela se produise était assez faible. Il s’agissait donc simplement d’une approche plus pragmatique de la situation du point de vue du marché. D’une manière générale, nous avons constaté une amélioration de la confiance des investisseurs.
Plusieurs événements à venir vont mettre cela à l’épreuve. Tout d’abord, nous devons voir comment se déroule le processus d’approbation du projet de loi américain.
Duncan Wales
C’est le grand projet de loi du président Trump?
Elina Theodorakopoulou [13:38]
Oui, il faut voir comment le programme de cette administration va se dérouler, puis le marché pourra évaluer les résultats avec plus de clarté. D’une manière générale, nous devons simplement voir comment les choses évoluent avec les négociations commerciales.
Dans une semaine ou deux, nous arriverons à la prochaine échéance. Et nous avons reçu des communications de l’administration indiquant que certains accords ont déjà été conclus. Je suis sûre qu’il y a une longue liste de pays qui attendent leur tour pour négocier et que leurs équipes techniques doivent être extrêmement occupées. Mais tout cela ne fait que renforcer la clarté dont nous avons tant besoin. Pas seulement nous, mais tous les acteurs du marché, afin de pouvoir prédire avec plus de confiance ce qui nous attend. Mais dans l’ensemble, nous sommes passés d’une période marquée par une grande incertitude, et même par des discussions sur une récession aux États-Unis, à une situation où nous n’en sommes certainement plus là. Nous avons constaté un certain ralentissement naturel des données de croissance, mais les discussions sur la récession se sont apaisées.
Nous avons également réfléchi à la manière dont ce processus de réflexion interprète ce qui sera pris en compte par la Réserve fédérale et la première baisse des taux. Le marché estime que le scénario le plus probable serait une première baisse des taux à la fin de l’été, et tout dépendra de la durée du cycle de baisse, de l’éventualité d’une concentration en début de période et de l’ampleur des baisses. Il y a donc beaucoup de discussions animées, mais dans l’ensemble, nous continuons à parler de la Réserve fédérale, sans oublier que, si l’on regarde notre partie du monde, les marchés émergents, la plupart des banques centrales sont bien engagées dans leurs cycles de baisse des taux et ont réussi à ancrer leurs anticipations d’inflation, ce qui a favorisé cette catégorie d’actif. Et oui, comme vous le soulignez, les monnaies locales des marchés émergents ont également bénéficié de cette évolution très modérée et très bien perçue.
Duncan Wales
Oui, je pense que votre remarque selon laquelle les banques centrales de nombreux pays en développement agissent parfois plus rapidement et avec plus de clarté que leurs homologues des marchés développés en matière de cycle de réduction des taux est tout à fait pertinente. C’est un avantage dont nous voyons aujourd’hui les effets, même si ces mesures ont été prises il y a déjà quelque temps. À ce propos, le manque de clarté qui entoure la politique commerciale américaine semble, comme vous le dites, constituer l’un des risques les plus importants, sinon le plus important, pour les marchés émergents, malgré l’absence de corrélation. Mais que pensez-vous d’un dollar potentiellement plus faible sur une longue période? Le dollar a tendance à connaître de fortes fluctuations. Il connaît évidemment des moments de volatilité. Mais si l’on considère qu’il vient de connaître une très forte hausse pendant 13 ans, pouvons-nous nous attendre à une nouvelle décennie de faiblesse du dollar? Et si oui, quelles pourraient en être les implications?
Elina Theodorakopoulou [17:15]
Tout dépend vraiment de la façon dont vous voyez le monde. Vous me posez cette question à un moment où le dollar a perdu près de 10 % de sa valeur si l’on se réfère à l’indice DXY. C’est donc une question très intéressante. Mais oui, il y a certainement des raisons, et il y a certaines façons d’expliquer pourquoi le dollar pourrait connaître une baisse plus prolongée.
Nous venons de discuter de la croissance américaine et de la manière dont nous l’envisageons. Non seulement nous, mais aussi le marché, qui était entièrement axé sur l’exceptionnalisme américain, quelle que soit la signification de ce terme en termes de différences de croissance. Mais il y a eu une certaine sensibilité à l’égard du ralentissement que nous avons observé du point de vue des données. Il se peut donc que ce thème clé de l’exceptionnalisme américain s’érode quelque peu. Il y a aussi la question de savoir où nous mènera le grand projet de loi (big beautiful bill) en matière de déficits budgétaires et commerciaux. Nous discutons du projet de loi d’un point de vue budgétaire. Nous discutons également des renégociations commerciales mondiales. En soi, si cela nous conduit à une réduction du déficit budgétaire et du déficit commercial courant, cela jouera également en faveur d’une baisse prolongée du dollar.
Il y a aussi le monde en dehors des États-Unis, car il y a des endroits dans le monde qui continuent de croître. En termes relatifs, ils continuent de croître à un rythme beaucoup plus soutenu que les États-Unis ou d’autres marchés développés. Et cela crée en soi un différentiel de croissance positif qui, en macroéconomie 101 – signifiera probablement que votre dollar évoluera dans un sens. Mais la grande question, celle qui reste en suspens, est toujours de savoir comment nous envisageons le monde lorsqu’un choc externe majeur survient, comme celui que nous avons connu il y a quelques semaines, et s’il y a une escalade totale. De ce point de vue, je ne pense donc pas que nous devrions considérer cela comme une occasion de placement ou non, mais plutôt comme une occasion de réfléchir et de se demander si, soudainement, le dollar va cesser d’être la monnaie de réserve mondiale.
Cela ne se produira probablement pas de notre vivant ni pendant notre horizon de placement, pour les investisseurs à long terme. Mais ce que nous pouvons certainement faire, c’est en discuter plus activement et réfléchir à la manière dont nous pouvons concrétiser cela à travers notre portefeuille et nos répartitions, dans le cadre d’une répartition complémentaire, dans le sens d’une diversification à travers d’autres monnaies en vogue qui ont un volume d’émission plus important. Par exemple, de notre côté du globe, nous avons assisté cette année à une flambée des émissions en euros. Les monnaies fortes sont là, les émissions en dollars sont là, mais cela n’empêche pas les émissions dans d’autres monnaies, à condition que cela réponde aux besoins des émetteurs en matière de passif. Les émissions en monnaies autres que le dollar américain restent manifestement très répandues. Mais nous avons pensé à l’euro, nous avons pensé au yen japonais. Nous avons pensé au franc suisse, en monnaie locale bien sûr, car l’évolution de la catégorie d’actif ainsi que la profondeur et l’étendue des marchés locaux le permettent.
Il y a donc peut-être un débat plus large que celui de savoir ce qui va effectivement supplanter le dollar. Je ne pense pas que cela soit la bonne question. Il s’agit plutôt de savoir ce qui pourrait encore croître si les États-Unis conservaient leur hégémonie, si l’on peut dire, dans le monde.
Duncan Wales [21:23]
Je pense que c’est exactement ce que nos clients nous ont dit, à savoir que les États-Unis restent la première économie mondiale, que le dollar reste la monnaie la plus fiable et que le marché des titres du Trésor américain est le plus grand et le plus liquide au monde. Il est le plus accessible et constitue donc également une sorte d’actif naturel de réserve. Mais il existe toutes ces autres occasions et certains changements, économiques et politiques, ont récemment ouvert les yeux des gens sur les possibilités en dehors des États-Unis et des actifs libellés en dollars américains, comme vous le dites, et nous avons entendu cela de la part de plusieurs personnes, beaucoup plus d’émissions ou d’émissions prévues, dans d’autres monnaies fortes, mais aussi dans des monnaies locales.
Je pense donc que cela a en quelque sorte ouvert l’esprit des gens à ces occasions et à cette diversification. Nous avons eu beaucoup de chocs exogènes cette année, mais tous, et je touche du bois là, sont relativement limités en termes d’incidence directe en dehors des économies concernées. Mais cela pourrait ne pas durer.
Elina Theodorakopoulou
Réfléchissez-y. Au cours des cinq dernières années et demie, nous n’avons connu que des événements majeurs, des chocs exogènes, dont j’inclurais la COVID-19. Et ce que vous avez constaté à maintes reprises, c’est que ce dont vous avez vraiment besoin, ce sont toutes ces histoires idiosyncrasiques, des histoires qui pourront porter leurs fruits, et être en mesure de continuer à suivre les meilleures histoires de croissance. Et vous avez toujours les meilleures histoires de croissance, ou les histoires de forte croissance, au sein des marchés émergents.
Elles seront capables de résister à tout ce qui se passera dans la stratosphère mondiale, qu’il s’agisse de la politique américaine ou des accords commerciaux. Bien sûr, personne n’est à l’abri, et personne n’est en sécurité lorsqu’il s’agit de remettre en question les relations traditionnelles avec les États-Unis. Mais là encore, il existe des poches où l’on trouve des économies plus isolées en termes de part du PIB et moins exposées par leurs exportations, qui sont plus isolées et qui ont la capacité, grâce à leur profil et à leur capacité budgétaires, d’absorber ce type de chocs. Et oui, les marchés émergents sont la terre promise. C’est vrai. Je ne dis pas que nous pouvons ignorer ce qui se passe dans le monde. Personne ne le peut. J’aimerais pouvoir faire cette déclaration, mais ce serait irréaliste. Mais encore une fois, ce dont vous avez besoin, c’est d’être en mesure de trouver ces histoires macroéconomiques, ces histoires singulières, qui servent ces grands thèmes macroéconomiques, que ce soit d’un point de vue démographique, d’un point de vue de la croissance, ou du point de vue de la transition vers les politiques énergétiques de nouvelle génération. Tous ces éléments se jouent à travers les marchés émergents, et c’est pour cela que nous sommes ici, n’est-ce pas?
Duncan Wales [24:45]
Je suis tout à fait d’accord avec cela. Je pense que tous les thèmes de placement mondiaux peuvent être exploités d’une manière ou d’une autre à travers les marchés émergents. Mais vous m’avez dit quelque chose qui résonne encore en moi, à savoir qu’avec ces histoires et occasions particulières dans les marchés émergents, il faut faire ses devoirs. Il faut vraiment travailler et comprendre l’économie dans les moindres détails. Et vous savez, tous les renseignements ne sont pas symétriques, ni identiques, ni d’égale importance. Il faut comprendre les éléments qui font bouger les choses dans cette histoire particulière.
Elina Theodorakopoulou
Faire ses devoirs est la clé de voûte de notre travail. Il faut être capable d’entrer dans les détails, de comprendre les facteurs macroéconomiques à tout moment. Vous devez également être capable, grâce à une approche ascendante, de voir ce qui se passe réellement lorsque vous discutez avec des entreprises du pays dans lequel vous envisagez d’investir, que vous exprimiez un risque ou que vous décidiez de ne pas investir parce que vous estimez que le risque que vous prenez n’est pas récompensé.
Cela fonctionne donc dans les deux sens. Mais la réalité est que, si l’on examine à nouveau où nous en sommes à la fin du premier semestre, ainsi que les rendements, les écarts et l’évolution des rendements, si quelqu’un vous avait dit ce que nous allions devoir subir, vous n’auriez pas pensé que ce serait le cas. Et nous pouvons tous remercier l’administration américaine pour le 2 avril, jour de la libération, car cela nous a obligés à nous réveiller et à réaliser que la volatilité était là pour de bon. Nous devons apprendre à vivre avec cela et à donner un sens aux gros titres en relation avec l’histoire macroéconomique réelle qui influence vos rendements et vos placements.
Duncan Wales
Oui, excellent. Donc, certains des défis des cinq dernières années que vous avez décrits nous ont en fait rendu service, ont rendu service à tout le monde, en termes de réflexion sur les chocs exogènes dangereux, sur l’orientation des politiques, sur l’assainissement et la discipline budgétaires. Et aussi, du point de vue des émetteurs, ils ont permis de réfléchir à ce qu’ils émettent, à la monnaie dans laquelle ils émettent, et à ce que l’avenir leur réserve en termes de viabilité de la dette, qui se présente manifestement bien.
Elina Theodorakopoulou [27:14]
Je pense qu’à présent, nous devons nous considérer comme des analystes géopolitiques, pharmaceutiques, macroéconomiques... À quoi d’autre avons-nous dû faire face ces dernières années? À beaucoup de choses. Cela vous éloigne toujours un peu de votre zone de confort, mais cela vous permet également de vous comprendre ce qui influence le sentiment et, bien sûr, la répartition sur le marché.
Duncan Wales
Les investisseurs sur les marchés émergents sont donc comme des couteaux suisses. Ils doivent être compétents dans de nombreux domaines à la fois.
Elina Theodorakopoulou
Tout à fait. Et précisément parce que nous parlons avant tout d’histoires très particulières, vous devez toujours garder une vision globale. Vous devez comprendre ce qui se passe. Vous devez connaître vos fondamentaux. Donc oui, faites bien vos devoirs et assurez-vous de savoir de quoi vous parlez. Ensuite, assurez-vous également de comprendre ce qui fait bouger le marché, car parfois, c’est la situation macroéconomique, parfois, c’est le sentiment. Mais encore une fois, tout cela revient à rester fidèle à votre processus et à faire vos devoirs. Et à vous assurer que vous comprenez dans quoi vous investissez et quels risques vous prenez.
Duncan Wales
Tout à fait. Beaucoup de gens ont récemment eu de nombreuses conversations au cours desquelles la plus vieille blague sur les marchés émergents revenait sans cesse, à savoir « vous pouvez gagner sur les données fondamentales et perdre sur le marché des changes ». Il faut donc vraiment comprendre la macroéconomie ainsi que l’approche ascendante.
Elina Theodorakopoulou [28:47]
Le premier semestre m’a probablement valu quelques cheveux blancs supplémentaires. Mais là encore, c’est ce qui fait tout l’intérêt de la chose, n’est-ce pas? Ces six premiers mois ont été mouvementés, mais le rendement de cette catégorie d’actif a été stupéfiant. Les flux commencent à se mettre en place, ce qui est également une évolution extrêmement positive. Nous devrons simplement veiller à poursuivre nos efforts, à continuer à faire nos devoirs et à réfléchir à nos placements en termes de processus. C’est ce que nous devons faire.
Duncan Wales
Oui. Êtes-vous globalement optimiste pour le second semestre? Nous sommes confrontés à de grandes incertitudes concernant la politique commerciale américaine, mais la situation devrait s’éclaircir quelque peu, et nous pourrions assister à un affaiblissement du dollar pendant un certain temps. Nous pourrions entrer dans un cycle de baisse des taux d’intérêt en dollars en septembre, mais l’ampleur et le nombre de ces baisses restent à déterminer. Il faut toutefois noter que cette catégorie d’actif fait preuve de résilience et bénéficie d’afflux de capitaux.
Elina Theodorakopoulou
Cela aurait pu être pire, mais c’est ainsi que tous ces grands événements ont évolué. Mais en réalité, il s’agit d’une approche prudente. Il faut être très attentif à ce qui nous attend. Oui, si tout se passe comme prévu et que nous obtenons ce que nous attendons et ce que nous prévoyons, cela pourrait être très révélateur pour cette année. Mais cela ne va pas sans une certaine sensibilité du marché. Il y a encore beaucoup d’inconnus. Nous parlons toujours de grands changements structurels. Nous avons encore besoin d’une confirmation de ce qui nous attend. Mais là où nous en sommes actuellement, et comme nous en discutons depuis une demi-heure, la réalité est qu’il faut avoir une vision prudente, mais pragmatique, de l’avenir.
Cela ne signifie pas pour autant que tous les risques extrêmes ont disparu. Vous pouvez peut-être leur attribuer une probabilité plus faible. Mais nous avons encore besoin de clarté et de certitude quant à ce qui nous attend. Nous arrivons également à la fin d’une période de valorisation serrée. C’est donc quelque chose à garder à l’esprit et, naturellement, cela influence notre point de vue et notre vision du monde. Mais dans l’ensemble, par rapport à la situation d’il y a deux ou trois semaines, il semble que les choses évoluent dans la bonne direction.
Duncan Wales
Oui, génial. Nous constatons également une quantité surprenante de nouvelles émissions.
Elina Theodorakopoulou [31:38]
Oui, cela en dit long sur un marché qui est bien vivant, n’est-ce pas? Quand on examine les émissions du point de vue de la répartition de la qualité du crédit, on peut peut-être affirmer que les émissions de haute qualité ont été concentrées au cours des deux premiers mois de l’année, puis que nous nous sommes quelque peu orientés vers les titres à haut rendement.
Mais depuis une semaine environ, le marché émet à nouveau. L’autre élément révélateur est l’absorption par le marché. Tout le monde était très heureux de participer au retour de la confiance à l’égard du risque et l’ambiance semble plus euphorique par rapport à ce qu’elle était auparavant.
Duncan Wales
Oui, je veux dire qu’il était assez étonnant de penser à la reprise des catégories d’actifs après une guerre de 12 ou 13 jours, qui était assez alarmante, compte tenu des protagonistes impliqués et des circonstances.
Elina Theodorakopoulou [32:48]
Certes, ce risque extrême existe toujours, mais nous lui attribuons une probabilité plus faible. Donc oui, toutes ces évolutions ont certainement contribué à créer un climat plus euphorique en matière d’émissions.
Duncan Wales
Tout à fait. Nous sommes tous prudemment optimistes à l’approche du second semestre, mais avec une certaine dose d’incertitude, comme l’a dit un jour quelqu’un.
Elina Theodorakopoulou
C’est toujours le cas, n’est-ce pas?
Duncan Wales
Oui, c’est vrai. C’est toujours le cas. Nous discutions tout à l’heure du fait qu’il est assez difficile de trouver de nombreuses périodes dans la vie d’un investisseur où il ne se passe pas toujours des événements extraordinaires. Peut-être sommes-nous sortis d’une période très favorable, jusqu’à la crise financière mondiale, où tout allait toujours de mieux en mieux. Puis nous sommes entrés dans une période de croissance étrange, dans le sillage de cette crise. Ensuite, nous avons été confrontés à la COVID-19, puis à une série de défaillances sur les marchés émergents. Et maintenant, nous sortons de cette période pour entrer dans deux guerres violentes, ce qui est tragique et horrible, mais il y a de petites lueurs d’optimisme économique, social et réel autour d’elles. Espérons tous que cette tendance positive se poursuivra.
Vous avez l’air encore plus heureux que moi.
Duncan Wales [34:20]
Je sais. Je ne sais pas ce qui m’est arrivé ce matin.
Elina Theodorakopoulou
Ce doit être le soleil.
Duncan Wales
C’est une poussée d’optimisme. J’essaie d’être optimiste à ce sujet. L’une de nos connaissances communes m’a dit récemment : « si vous n’êtes pas optimiste, vous ne pouvez pas travailler sur les marchés émergents ». Vous devez réfléchir à ces grands thèmes, puis les relier à des histoires particulières. Et si vous y parvenez, cela vous rend optimiste, car il y a des avantages démographiques, technologiques, fiscaux, organisationnels et liés à la maturité des institutions. Et si je prends du recul et que je repense à ce dont nous avons discuté au début, à savoir dans quelle mesure l’augmentation des émissions en est la cause et quelle est la demande actuelle pour les nouvelles émissions, c’est parce que les émetteurs sont mieux organisés, ont de meilleures données fondamentales et qu’il existe une réelle demande de la part des investisseurs. Ce sont donc là des signes optimistes.
Elina Theodorakopoulou [35:22]
J’ajouterais à votre commentaire très pertinent que l’Asie témoigne également du chemin parcouru et de la capacité du marché à absorber les gains d’efficacité liés au volume. Par exemple, nous ne sommes pas en retard, en termes de niveaux historiques, par rapport à ce que nous avons observé l’année dernière ou en 2020. Certes, il y a eu des cas où des décisions ont été attribuées à ces émissions assez élevées. Mais encore une fois, tout dépend de la capacité du marché à absorber les émissions. Et oui, les émetteurs eux-mêmes sont certainement beaucoup plus avisés. Ils sont très conscients du risque. Ils sont également très conscients de leurs performances et de la manière dont ils peuvent améliorer leur profil et leurs engagements à l’avenir. C’est donc assez étonnant. Je pense que je n’arrête pas d’utiliser le mot « étonnant » aujourd’hui dans notre séance. Mais c’est une belle journée. Les choses s’améliorent. Il y a certainement un sentiment positif sur le marché. Notre travail consiste donc à nous assurer que nous l’interprétons correctement et, sur la base de nos recherches, à prendre les bonnes décisions de placement.
Duncan Wales
C’est une bonne chose. Et j’aime le mot « étonnant ». Le monde est étonnant et je n’aime pas trop l’expression « marchés émergents », car elle relègue la plupart des gens, la plupart des ressources naturelles, la plupart du potentiel humain et géographique de la Terre dans une petite catégorie d’investissement, ce qui semble complexe et difficile. Mais encore une fois, si l’on considère la situation dans son ensemble, 1) cela concerne la plupart d’entre nous et 2) cela recèle tout ce potentiel inexploité. Et bon nombre des problèmes auxquels nous pensons, qu’il s’agisse de géopolitique ou de changement climatique, se posent en réalité dans ces économies qui se portent bien, qui font les choses à leur manière et qui évoluent. Et c’est exactement ce que vous, vos collègues et nous tous qui travaillons dans les marchés émergents ou qui y sommes liés, cherchons à améliorer et à soutenir.
Elina Theodorakopoulou [37:34]
Et pour faire comprendre à tout le monde que les marchés émergents tels que nous les concevions il y a dix ou vingt ans ne sont plus ceux que nous connaissons et expérimentons aujourd’hui. Ce sont des marchés plus matures, plus profonds, d’une grande ampleur et d’une grande diversité, offrant de nombreuses occasions. Telle est leur réalité actuelle. Telle est la réalité d’aujourd’hui.
Duncan Wales
Oui, c’est tout à fait vrai. Tout le monde a une vision des marchés émergents qui date d’il y a 20 ans, voire 30 ans. Très bien.
Elina, c’était passionnant. Je pourrais vous écouter toute la journée, mais je dois vous laisser vous battre avec ces marchés complexes. Merci beaucoup pour vos réflexions fascinantes. Ce fut un plaisir de discuter avec vous. Merci d’avoir écouté le balado sur les marchés émergents de Tellimer. À la prochaine fois.
Elina Theodorakopoulou
Merci beaucoup Duncan, belle journée à vous.
Duncan Wales
Merci, Elina. Au plaisir.
Renseignements importants
Renseignements importants
Le placement comporte des risques, y compris la perte potentielle de capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à l’économie, à la politique, à la réglementation et aux marchés. Les renseignements fournis ne tiennent pas compte de la convenance des placements, des objectifs de placement, de la situation financière, ni des besoins particuliers d’une personne donnée.
Tous les aperçus et commentaires sont de nature générale et ponctuelle. Quoiqu’utiles, ils ne remplacent pas les conseils d’un spécialiste en fiscalité, en placement ou en droit. Il est recommandé aux clients actuels et potentiels de consulter un spécialiste qui évaluera leur situation personnelle. Ni Gestion de patrimoine et d’actifs Manuvie, ni ses sociétés affiliées, ni ses représentants (collectivement, « GPA Manuvie ») ne fournissent de conseils dans le domaine de la fiscalité, des placements ou du droit.
Ce document est réservé à l’usage exclusif des personnes ayant le droit de le recevoir en vertu des lois et des règlements applicables des territoires de compétence. Les vues exprimées sont celles de l’auteur ou des auteurs et elles peuvent changer sans préavis. Nos équipes de placement peuvent avoir des opinions différentes et, par conséquent, prendre des décisions de placement différentes. Ces opinions ne reflètent pas nécessairement celles de GPA Manuvie. Bien que les renseignements et analyses figurant dans ce document aient été compilés ou formulés à l’aide de sources jugées fiables, GPA Manuvie ne donne aucune garantie quant à leur précision, à leur exactitude, à leur utilité ou à leur exhaustivité et se dégage de toute responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation de ces renseignements ou analyses. Ce document peut comprendre des prévisions ou d’autres énoncés de nature prospective portant sur des événements futurs, des objectifs, des stratégies de gestion ou d’autres prévisions et n’est à jour qu’à la date indiquée. Les renseignements fournis dans le présent document, y compris les énoncés concernant les tendances des marchés des capitaux, sont fondés sur la conjoncture, laquelle évolue au fil du temps. Ces renseignements peuvent changer à la suite d’événements ultérieurs touchant les marchés ou pour d’autres motifs. GPA Manuvie n’est nullement tenue de mettre à jour ces renseignements.
GPA Manuvie n’assume pas de responsabilité pour quelque perte ou dommage direct ou indirect, ou quelque autre conséquence que pourrait subir quiconque agit sur la foi des renseignements de ce document. Ce document a été produit à titre informatif seulement et ne constitue ni une recommandation, ni un conseil professionnel, ni une offre, ni une invitation à quiconque, de la part de GPA Manuvie, relativement à l’achat ou à la vente d’un titre ou à l’adoption d’une approche de placement, non plus qu’il indique une intention d’effectuer une opération dans un fonds ou un compte géré par GPA Manuvie. Aucune stratégie de placement et aucune technique de gestion des risques ne peut garantir le rendement ni éliminer les risques, peu importe la conjoncture du marché. La diversification ou la répartition de l’actif ne sont pas garantes de profits et n’éliminent pas le risque de perte dans quelque marché que ce soit. À moins d’indication contraire, toutes les données proviennent de GPA Manuvie. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs.
Le présent document n’a été soumis à aucun examen de la part d’un organisme de réglementation des valeurs mobilières ou autre et n’a été déposé auprès d’aucun organisme de réglementation. Il peut être distribué, s’il y a lieu, par GPA Manuvie et ses filiales et sociétés affiliées, qui comprennent la marque Manuvie/John Hancock Investment.
© Gestion de patrimoine et d’actifs Manuvie. Tous droits réservés, 2025. Reproduit par Gestion de patrimoine Manuvie et Gestion privée Manuvie avec la permission du titulaire du droit d’auteur. Les déclarations faites et les opinions exprimées aux présentes sont celles de l’auteur. Gestion de patrimoine Manuvie et Gestion privée Manuvie ne peuvent pas garantir l’exactitude ou l’exhaustivité des déclarations ou des données.
Manuvie, Investissements Manuvie, le M stylisé et Investissements Manuvie et M stylisé sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers, et John Hancock et le graphisme stylisé John Hancock sont des marques de commerce de John Hancock Life Insurance Company (U.S.A.). Elles sont utilisées par elle, ainsi que par ses sociétés affiliées sous licence.
4688774