Inflation alimentaire : dix conséquences

Nous avons toujours été d’avis que les marchés mondiaux avaient sous-estimé les risques d’une poussée inflationniste encore plus marquée dans le secteur de l’alimentation. Plus précisément, nous croyons qu’il faut reconnaître la sécurité alimentaire comme un risque de placement considérable aux incidences économiques, sociales et géopolitiques étendues.

Points à retenir 

  • Nous nous attendons à ce que les appels à une réforme structurelle de l’économie et de ses institutions, y compris en redistribuant la richesse et le pouvoir, se fassent de plus en plus pressants en vue de remédier à la faim chronique.
  • Selon toute vraisemblance, les économies les plus sujettes aux pénuries alimentaires intensifieront leurs efforts pour protéger leur accès aux denrées, ce qui pourrait exacerber les tensions géopolitiques.
  • Des efforts pour protéger les ménages contre l’inflation qui touche les produits alimentaires pourraient mettre sous pression les finances publiques, qui ont déjà été touchées par les mesures budgétaires mises en place pendant la pandémie de COVID-19.

Une tendance qui s’observe de plus en plus

La hausse du prix réel des aliments représente un choc apparent et nettement régressif, tant au sein des économies qu’entre elles. Compte tenu de la conjoncture macroéconomique, marquée par une période prolongée de croissance du PIB mondial en deçà des tendances et par la hausse des taux d’intérêt, la détérioration de la situation alimentaire à l’échelle mondiale a des répercussions économiques particulièrement inopportunes. En août dernier, la part du commerce mondial touchée par les restrictions à l’exportation a surpassé les niveaux qui prévalaient dans la foulée de l’éclosion de la COVID-19 et durant la crise alimentaire asiatique de 2007-2008, en plus de s’avérer plus tenace. Dans l’état actuel des choses, on peut difficilement envisager un renversement de la vapeur à court terme.

Part du commerce mondial touchée par les restrictions à l’exportation – plus élevée et plus tenace
Graphique démontrant les fluctuations de la part relative du marché mondial des calories (exprimée en pourcentage) suivant l’éclosion de la COVID-19 en 2020, la crise alimentaire asiatique de 2007-2008 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, de semaine en semaine au cours de l’année de référence, selon les données dont nous disposions en juin 2022. On constate que l’offensive russe en Ukraine a eu une incidence nettement plus marquée sur le volume d’aliments exportés que les deux autres événements, et ce, de manière plus persistante.

Source : Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, Gestion de placements Manuvie, avril 2022. Le trait gris marque le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine.

La flambée du prix des aliments ne saurait être réduite à une anomalie passagère : les prix de l’énergie et des engrais – deux intrants cruciaux pour la production alimentaire – sont en constante augmentation depuis décembre 2020. À titre d’exemples, le prix du gaz naturel européen a plus que décuplé entre décembre 2020 et août 2022, tandis que le coût de la phosphorite, qui entre dans la composition des engrais, a triplé. Sans surprise, la composante alimentaire de l’indice des prix à la consommation (IPC) a bondi à l’échelle mondiale : en date d’août 2022, le taux d’inflation annuel des denrées alimentaires avait grimpé, en moyenne, à 10,2 % dans les marchés développés et à 14,2 % dans les marchés émergents.

Produits de base choisis

Variation du prix depuis le 8 décembre 2020 (exprimée en pourcentage)

Tableau faisant état des variations de prix de différents produits de base entre le 8 décembre 2020 et le 30 août 2022. Le graphique indique que le prix du gaz naturel a plus que décuplé en Europe au cours de cette période, alors que les prix des engrais qui figurent au tableau ont grimpé d’au moins 902 %.

Source : Banque mondiale, Gestion de placements Manuvie, août 2022.

La flambée du prix des aliments est attribuable à plusieurs facteurs :

  • Conditions météorologiques défavorables et maladie
    Les sécheresses aux États-Unis et au Brésil, les pluies abondantes en Chine en 2021 ainsi que le temps chaud en Inde ont tous nui au rendement des cultures en 2022. De graves épidémies de grippe aviaire de même que l’effet persistant de la peste porcine africaine sont également venus réduire l’offre mondiale de protéines.
  • Effets persistants de la pandémie sur les chaînes d’approvisionnement
    La fermeture d’importants ports au cours de la pandémie a entraîné de très nombreuses perturbations des échanges commerciaux. De même, le travail migrant – dont le secteur agricole dépend fortement – n’a toujours pas regagné les niveaux qui prévalaient avant la pandémie, ce qui exacerbe les pénuries de main-d’œuvre dans plusieurs régions du monde.
  • Inflation énergétique
    La hausse du prix des aliments est étroitement liée à celle du coût de l’énergie, qui se traduit forcément par des coûts de production agricole plus élevés, notamment sur le plan du transport, de la machinerie agricole et des engrais (dont le traitement est hautement énergivore).
  • Le conflit entre la Russie et l’Ukraine et son incidence directe sur le prix des marchandises dans les secteurs agricole et énergétique.
    Le conflit a fortement secoué les marchés des marchandises compte tenu du rôle clé que les deux pays jouent au sein des marchés au comptant, particulièrement pour l’énergie, les engrais et les grains. L’onde de choc se fait sentir au-delà des blocus tangibles : il faut également tenir compte des répercussions de la destruction (p. ex. des terres agricoles et de l’équipement) sur la capacité de production et des restrictions au financement du commerce et aux paiements.
  • Effervescence spéculative
    L’afflux de capital spéculatif sur le marché à terme de marchandises et la thésaurisation ont connu une hausse fulgurante, ce qui contribue à la surenchère des prix par rapport aux principes de base de l’offre et de la demande ainsi qu’à la volatilité indésirable du coût des aliments. Les données de la Commodity Futures Trading Commission américaine révèlent que, depuis février 2022, la croissance des positions à terme dans le secteur des grains et des graines oléagineuses est nettement plus soutenue chez les spéculateurs que chez les opérateurs en couverture. Le ratio de prise de positions spéculatives par rapport aux opérations de couverture est passé à un écart-type au-dessus de la moyenne à long terme et a désormais atteint un niveau comparable à ceux observés par le passé durant les crises alimentaires aiguës. À titre d’exemple, la part des positions acheteur sur le blé de meunerie Paris de l’indice de référence européen Euronext qui sont détenues à des fins spéculatives est passée de seulement 18 % en mai 2018 pour atteindre 69 % à la fin juin 20221.
Part de positions spéculatives à la Chicago Board of Trade – grains et graines oléagineuses
Graphique faisant état de la part de positions spéculatives à la Chicago Board of Trade pour les grains et les graines oléagineuses depuis septembre 1994, selon les données dont nous disposions au 20 septembre 2022. Le graphique révèle que le ratio de positions spéculatives par rapport aux opérations de couverture a grimpé jusqu’à atteindre un écart-type au-dessus de la moyenne à long terme.

Source : Chicago Board of Trade, Commodity Futures Trading Commission, Gestion de placements Manuvie, 20 septembre 2022.

Contrecoups de la hausse du prix des aliments et des pénuries croissantes

Nul doute qu’une période prolongée d’inflation alimentaire marquée peut s’avérer lourde de conséquences pour l’économie mondiale. Voici dix façons dont la croissance pourrait s’en ressentir.

1 Compression du revenu et des dépenses discrétionnaires

La nourriture compte pour environ 14 % du panier de l’IPC dans les pays développés (en excluant le Japon) et pour 24 % dans les marchés émergents2. Ces dépenses sont pour la plupart inélastiques : la demande demeure relativement insensible à la hausse des prix, de sorte que l’inflation gruge la part des dépenses accordée aux éléments discrétionnaires ou non essentiels par les consommateurs qui tentent de maintenir leurs habitudes d’achat face à la hausse des prix. Il va sans dire que ce phénomène plombera la croissance économique. À l’heure actuelle, l’inflation alimentaire est plus prononcée que l’inflation générale dans la plupart des pays.

Inflation alimentaire selon l’IPC – variation d’une année sur l’autre, exprimée en pourcentage
Graphique comparant l’inflation alimentaire dans les marchés émergents et les marchés développés en fonction de l’Indice des prix à la consommation moyen, selon les données dont nous disposons pour la période d’août 1998 à août 2022. Le graphique montre qu’en dépit d’une importante hausse généralisée de l’inflation, l’indice des prix à la consommation moyen demeure nettement plus élevé dans les économies émergentes que l’inflation moyenne dans les économies développées.

Source : Bureaux nationaux de statistique, Macrobond et Gestion de placements Manuvie, août 2022. « IPC » désigne l’indice des prix à la consommation. Variation d’une année sur l’autre. « MD » désigne les marchés développés. « ME » désigne les marchés émergents.

2 Insécurité alimentaire grandissante

La poussée d’inflation alimentaire et les pénuries qui s’ensuivent ont exacerbé les préoccupations au sujet de répartition des revenus et de la sécurité alimentaire, tant au sein des pays qu’entre eux. Dans les cas extrêmes, des segments de la population de certains pays pourraient être frappés par la famine, les enfants étant alors à risque de subir des dommages irréversibles liés aux carences nutritionnelles. La crise alimentaire qui sévit à Madagascar est un exemple frappant à ce chapitre. Il peut également en résulter de l’instabilité politique, comme nous l’avons constaté lors du printemps arabe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2010-2011 ainsi que durant la crise alimentaire asiatique de 2007-2008, sans parler de la récente crise au Sri Lanka, qui a mené à l’effondrement du gouvernement en mai dernier.

3 Nationalisme des ressources

Certains gouvernements font de la protection de l’accès aux ressources alimentaires une priorité de plus en plus pressante. Depuis le début de l’année (et plus précisément depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine), plus de trente pays ont imposé des restrictions à l’exportation de denrées alimentaires au moyen de licences d’exportation, de taxes et, même, d’embargos. Jusqu’ici, le montant total des exportations touchées par ces mesures restrictives représente environ 17 % de toutes les denrées (exprimées en calories) vendues à l’échelle mondiale. Il s’agit d’un pourcentage nettement plus élevé qu’au lendemain de l’éclosion de COVID-19 et qu’au cours de la crise alimentaire asiatique de 2007-2008. Nous prévoyons que cette tendance se poursuivra.

4 Un cycle aux allures de cercle vicieux

La prolifération des restrictions à l’exportation de denrées alimentaires pourrait se répercuter sur les biens connexes comme les denrées alimentaires de substitution (p. ex., le riz) ou encore les intrants des biens visés (l’énergie et les engrais). Par conséquent, un nombre croissant de pays ressentira vraisemblablement le besoin de limiter l’exportation de ressources clés, comme ce fut le cas lors des précédentes crises alimentaires, accentuant d’autant plus les problèmes d’approvisionnement. Dans la plus récente édition du rapport Food Outlook, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture prévient que la conjoncture ne permet pas de compter sur une réponse de l’offre dictée par le marché capable de freiner la hausse des prix des aliments lors de la saison 2022-2023, ni même de la suivante.

5 Incidence défavorable sur les finances publiques

Certains gouvernements tentent d’atténuer les répercussions néfastes de la hausse du coût de la vie sur les ménages au moyen de subventions et d’autres mesures de sécurité sociale. Le Mexique, par exemple, a annoncé que les prix de l’essence et du gaz naturel seraient plafonnés, en plus de mettre en place une initiative de régulation des prix pour les produits alimentaires de base. L’Inde, pour sa part, a relevé les prix minimums de soutien pour l’ensemble des cultures de kharif réglementées de 4,44 % à 8,86 % pour la saison de commercialisation 2022-2023 afin d’encourager les agriculteurs à adopter la culture des graines oléagineuses et des légumineuses. Bien que salutaires, ces initiatives n’en demeurent pas moins coûteuses, surtout dans un contexte où les finances publiques ont déjà souffert des mesures budgétaires mises en place durant la crise de la COVID-19.

6 Certains pays sont dépassés par les coûts de service de leur dette croissante

La croissance des besoins en fait de financement officiel s’accompagne typiquement d’une hausse des émissions d’obligations gouvernementales, surtout en temps de conjoncture économique difficile. Dans la plupart des cas, ces dettes se retrouvent sur le bilan des banques locales. Un cercle vicieux est alors plus susceptible de se produire : les banques pourraient se voir forcées de ralentir leurs activités de prêts alors que la croissance ralentit et que la valeur des obligations gouvernementales chute. À titre d’exemple, le Fonds monétaire international (FMI) a récemment signalé que près de 60 % des pays à faible revenu courent un risque de surendettement et qu’il s’attend à ce que davantage de pays sollicitent des allégements de leur dette au cours des prochains mois.

7 La dépréciation des monnaies nationales par rapport au dollar américain exacerbe l’inflation importée

Alors que le cours des monnaies locales chute face à la hausse du dollar américain et des coûts de financement dans cette devise, la facture d’importation grimpe pour de nombreuses économies émergentes. Il est préoccupant de constater qu’en dépit du resserrement monétaire, les taux directeurs réels de plusieurs pays des marchés émergents demeurent trop faibles pour endiguer les pressions à la baisse. Par ailleurs, le déclin de la demande mondiale pourrait priver les marchés émergents de l’effet stimulant typiquement attendu en matière d’exportations lorsque la devise nationale est faible. 

8 Sortie de capitaux à la hausse

Les risques accrus que l’économie mondiale entre en récession, les préoccupations d’ordre géopolitique de plus en plus pressantes, le resserrement des conditions monétaires et l’inflation soutenue sont autant de facteurs qui pèsent lourd sur le flux d’investissements vers les marchés émergents. Ceux-ci ont subi des sorties de capitaux nettes de l’ordre de 9,8 milliards de dollars américains en juillet 2022, prolongeant la débâcle amorcée en mars3.

9 Érosion des réserves internationales

Au cours des derniers mois, on a vu un certain nombre de banques centrales des marchés émergents liquider leurs réserves de change à un rythme croissant dans le but de compenser les sorties de capitaux et de soutenir leur devise chancelante. Ces ponctions à même les réserves de change sont considérables : les données démontrent que la plus récente série de prélèvements représente le plus important épisode de ce type (sur une base cumulative de six mois) depuis la dévaluation du renminbi en 2015 et la crise financière mondiale qui l’a précédée. Le fait que ces prélèvements aient le même effet que le resserrement des politiques monétaires, en ce qu’ils s’ajoutent aux mesures que les banques centrales emploient déjà en la matière, est préoccupant.

Fluctuations des réserves de change des marchés émergents, après ajustement en fonction des valorisations (exprimées en milliards de dollars américains)
Graphique faisant état des fluctuations des réserves de change des marchés émergents, sur une base cumulative pour des périodes mobiles de six mois depuis juillet 2007, selon les données dont nous disposions en juillet 2022. On constate que, sur la base d’une période mobile de six mois, les réserves de change des économies émergentes s’amenuisent à un rythme croissant depuis le début de 2022.

Source : Bloomberg, Gestion de placements Manuvie, juillet 2022. « ME » désigne les marchés émergents. « FX » désigne les devises étrangères. « USD » désigne le dollar américain.

10 Risque d’ajustement désordonné à la balance des paiements
Une spirale baissière pourrait s’enclencher, la détérioration sévère des positions des comptes courants combinée à la diminution des afflux de capitaux étant susceptible de mener à la dépréciation des monnaies et à l’amenuisement des réserves. De telles crises surviennent typiquement lorsque le flux des capitaux requis pour éponger le déficit d’un compte courant (ou encore pour compenser les sorties de capitaux brutes) se tarit. Privée d’accès aux fonds étrangers, l’économie du pays risque de faire l’objet d’ajustements désordonnés à sa balance des paiements, ce qui l’enfoncerait d’autant plus dans la récession. La crise financière qu’a connue l’Asie en 1997-1998 et la crise de la dette européenne de 2010-2012 constituent deux exemples de crises de balance des paiements.

Répercussions sur les politiques des banques centrales, forcées de resserrer la vis pour changer la donne 

Sans surprise, l’inflation alimentaire et énergétique marquée rebute les banques centrales et les gouvernements. Cela dit, les problèmes d’approvisionnement requièrent des solutions du même ordre, lesquelles mettent du temps à porter leurs fruits. Dans l’intervalle, les pressions inflationnistes demeurent fortes en amont en raison de la rareté accrue des denrées et de la hausse du prix des aliments.

Nous estimons que les décideurs mondiaux vont connaître une pression supplémentaire pour à la fois stopper l’inflation induite par l’offre et résoudre la crise du coût de la vie que traversent de nombreux ménages. S’ils agissent en conséquence, il sera difficile pour les banques centrales d’assouplir leur position tant qu’elles n’observeront pas de baisse des prix des marchandises et de hausse des salaires (exprimées en pourcentage du PIB réel). Dans cette optique, les décideurs sont toujours loin d’avoir atteint leur objectif, ce qui pourrait les amener vers un resserrement encore plus vigoureux de la politique monétaire.

Il faut des engagements fermes et des mesures concrètes

Selon le FMI, la crise alimentaire a anéanti les apports de deux décennies de développement. Le Fonds offre également une mise en garde : le type de spirale baissière qui a placé la Russie en défaut de paiement face à ses créanciers en 1998 pourrait revenir hanter les économies émergentes. La Banque mondiale, pour sa part, note que chaque augmentation d’un point de pourcentage du prix des aliments est susceptible de placer 10 millions de personnes supplémentaires dans un état de pauvreté extrême. Elle prévient les observateurs que l’insécurité alimentaire croissante pourrait faire dérailler les progrès effectués afin d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies d’ici 2030, et ce, malgré l’octroi d’une enveloppe de 170 milliards de dollars américains pour porter secours aux économies vulnérables. Outre son incidence considérable sur la croissance économique, l’inflation alimentaire pourrait également mettre à l’épreuve l’engagement des investisseurs et des décideurs en faveur du développement durable plus généralement, s’agissant d’un enjeu au cœur du volet social du cadre ESG dont nous nous sommes collectivement dotés. Des décisions difficiles devront être prises, et les choix qui seront faits ne plairont peut-être pas à tous. Il s’agit toutefois d’un passage obligé pour transformer les institutions mondiales et permettre l’avènement d’un système axé sur la résilience, la durabilité et la prospérité accrue de nos communautés.

1. Chicago Board of Trade, Commodity Futures Trading Commission, juillet 2022. 2. Bureaux nationaux de statistique, Macrobond, Gestion de placements Manuvie, août 2022. 3. Institute of International Finance, 3 août 2022.

Renseignements importants

Les opinions exprimées sont celles de Gestion de placements Manuvie au moment de leur publication et elles pourraient changer en fonction de la conjoncture du marché et d’autres conditions. Bien que les analyses et renseignements présentés dans le présent document aient été compilés ou formulés à l’aide de sources jugées fiables, Gestion de placements Manuvie ne fait aucune déclaration quant à leur précision, à leur exactitude, à leur utilité ou à leur exhaustivité, et n’accepte aucune responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation du présent document ou des renseignements et analyses qu’il contient. Gestion de placements Manuvie n’est nullement tenue de mettre à jour ces renseignements. Ni Gestion de placements Manuvie, ni ses sociétés affiliées, ni leurs administrateurs, dirigeants et employés n’assument de responsabilité pour quelque perte ou dommage direct ou indirect, ou quelque autre conséquence que pourrait subir quiconque agit sur la foi des renseignements du présent document.

Tous les aperçus et commentaires sont de nature générale et ponctuelle. Quoiqu’utiles, ces aperçus ne remplacent pas les conseils d’un spécialiste en fiscalité, en placement ou en droit. Il est recommandé aux clients de consulter un spécialiste qui évaluera leur situation personnelle. Ni Manuvie, ni Gestion de placements Manuvie limitée, ni Gestion de placements Manuvie, ni leurs sociétés affiliées, ni leurs représentants ne fournissent de conseils dans le domaine de la fiscalité, des placements ou du droit. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs. Le présent document a été préparé à titre indicatif seulement et ne constitue ni une offre ni une invitation à quiconque, de la part de Gestion de placements Manuvie, à acheter ou à vendre un titre, non plus qu’il indique une intention d’effectuer une opération dans un fonds ou un compte géré par Gestion de placements Manuvie. Aucune stratégie de placement ni aucune technique de gestion des risques ne peut garantir le rendement ni éliminer les risques. À moins d’indication contraire, toutes les données proviennent de Gestion de placements Manuvie.

Manuvie, Gestion de placements Manuvie, le M stylisé et Gestion de placements Manuvie & M stylisé sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers et sont utilisées par elle, ainsi que par ses sociétés affiliées sous licence.

2555776

Sue Trinh

Sue Trinh, 

Ancienne Co-Chef, Stratégie macroéconomique, Asie, équipe Solutions multiactifs

Gestion de placements Manuvie

Lire la bio