Changements climatiques : n’évitez pas le problème, faites partie de la solution

Les investisseurs bien intentionnés et soucieux du climat ont recours à diverses approches pour harmoniser leur capital avec l’avenir qu’ils souhaitent. L’une de ces approches consiste à retirer les capitaux des secteurs à fortes émissions d’aujourd’hui, mais, ironiquement, ce sont ces mêmes secteurs qui détiennent la clé d’un avenir à faible teneur en carbone. Dans cet article, nous nous pencherons sur les raisons pour lesquelles une vision stratégique et proactive pourrait s’avérer plus efficace pour lutter contre le changement climatique et saisir la valeur des industries qui mènent la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

Nous expliquons les quatre piliers d’investissement, qui, ensemble, peuvent avoir l’incidence positive la plus marquée sur le climat : énergie à faible teneur en carbone; minéraux de transition, électrification et efficacité, et sécurité des ressources.

Les sanctions imposées sur les exportations de pétrole et de gaz de la Russie en 2022 ont provoqué des pénuries d’énergie historiques en Europe, mettant la sécurité énergétique et l’accessibilité financière de la région dans une situation critique. Heureusement, les températures hivernales plus clémentes que la moyenne ont permis de reconstituer les stocks de gaz naturel, de faire baisser les prix qui avaient atteint des sommets et de réduire le risque d’une véritable crise de l’énergie.

Bien que la situation en Europe semble s’être stabilisée pour l’instant, elle met une fois de plus en évidence la dépendance de notre monde à l’égard des combustibles fossiles. Nous ne sommes pas encore en mesure de réduire de manière notable ou encore moins d’éliminer complètement la consommation de combustibles fossiles à court terme, et les tentatives de le faire sans solutions de remplacement claires peuvent conduire à des marchés désordonnés. Il est important de souligner que l’Europe a adopté très tôt l’énergie durable et qu’elle en est un fervent défenseur – avec environ 40 % de sa production d’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables – et pourtant, elle a été fortement frappée par les perturbations de l’approvisionnement en pétrole et en gaz. La réalité est que le passage à un avenir durable est un processus complexe et que les combustibles fossiles, ainsi que d’autres secteurs à forte intensité de carbone tels que l’exploitation minière, auront un rôle à jouer.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a créé une grande volatilité sur les marchés de l’énergie

Prix du gaz naturel dans l’Union européenne (USD par million d’unité thermique britannique) 

Graphique montrant les prix du gaz naturel dans l'Union européenne depuis 2019. Le graphique montre que la volatilité des prix a considérablement augmenté depuis 2022.

Source : Gestion de placements Manuvie, FRED, janvier 2023. 

En règle générale, les investisseurs axés sur le climat évitent complètement les gros pollueurs en procédant à un filtrage négatif. Si nous comprenons l’idée de ne pas soutenir les entreprises qui nuisent à l’environnement, nous pensons que les investisseurs qui se concentrent uniquement sur les entreprises à faibles émissions n’exploitent pas les possibilités offertes par le passage à une économie à faibles émissions de carbone. Plus de 7 000 milliards de dollars américains par an devraient être consacrés à la décarbonisation du monde; les investisseurs seront bien inspirés de miser sur les entreprises qui fournissent ces solutions et qui sont donc en première ligne de l’atténuation des effets du changement climatique. Ainsi, pour que les investisseurs puissent contribuer à la lutte contre le changement climatique de la manière la plus efficace possible, nous pensons qu’il y a quatre grands piliers d’investissement à prendre en compte :

  • Énergie à faible teneur en carbone
  • Minéraux de transition
  • Électrification et efficacité
  • Sécurité des ressources

Énergie à faible teneur en carbone

En tant que société, nous avons entamé il y a longtemps un virage énergétique massif vers les énergies renouvelables, les sources hydroélectriques et nucléaires ayant commencé à prendre de l’importance au milieu du 20esiècle. Malgré cela, les combustibles fossiles représentent encore plus de 80 % de l’approvisionnement énergétique mondial. Le passage aux énergies renouvelables ne peut se faire du jour au lendemain, mais si la transition a commencé il y a si longtemps, pourquoi avons-nous fait si peu de progrès?

En réalité, les combustibles fossiles sont ancrés dans nos habitudes de consommation en tant que source d’énergie largement disponible et rentable. Pour remplacer les combustibles fossiles, nous avons donc besoin d’une technologie qui soit meilleure non seulement du point de vue de l’environnement, mais aussi sur le plan des coûts, tout en étant facilement accessible. Nous pensons que nous avons enfin atteint ce stade avec le solaire et l’éolien.

Grâce aux nouvelles technologies, à l’échelle mondiale, le coût moyen pondéré actualisé de l’électricité (c’est-à-dire, le coût total de construction et d’exploitation d’une centrale électrique pendant sa durée de vie divisé par sa production d’énergie) pour l’énergie éolienne et solaire a diminué de manière sensible depuis 2010. Plus précisément, le coût actualisé de l’électricité des projets solaires photovoltaïques a diminué de 85 %, celui de l’énergie solaire à concentration de 68 %, celui de l’énergie éolienne terrestre de 56 % et celui de l’énergie éolienne en mer de 48 %. En fait, il coûte aujourd’hui encore moins cher de produire de l’électricité avec l’énergie éolienne et solaire qu’avec les combustibles fossiles sur le long terme, la principale réserve étant que ces énergies renouvelables sont intermittentes.

L’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable est désormais moins chère qu’à partir des combustibles fossiles

Coût moyen pondéré mondial actualisé de l’électricité (USD/kWh)

Plusieurs graphiques linéaires montrant le coût moyen pondéré de l'électricité produite à partir de l'énergie solaire photovoltaïque, de l'énergie solaire concentrée, de l'énergie éolienne terrestre et de l'énergie éolienne en mer, ainsi que la fourchette de coûts pour la production d'électricité à partir de combustibles fossiles. Les graphiques montrent que l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables est désormais moins chère que les combustibles fossiles.

Source : International Renewable Energy Agency, World Energy Transitions Outlook, 2022. 

La production d’énergie solaire et éolienne étant devenue moins coûteuse, nous assistons à une forte accélération de la transition énergétique en cours. La production d’énergie éolienne et solaire a respectivement augmenté de 14 % et 23 % en 2021, tandis que la production d’énergie à partir de combustibles fossiles s’est accrue de 6 %. Des investissements massifs seront toutefois nécessaires pour continuer à alimenter cette croissance exponentielle, et les investisseurs privés auront un rôle crucial à jouer pour combler ce déficit de financement.

La production d’énergie éolienne doit s’accroître encore plus rapidement pour atteindre l’objectif de carboneutralité

Production d’énergie éolienne (TWh)

Graphique montrant la production d'énergie éolienne depuis 2010. Le graphique montre également que la production d'énergie éolienne a augmenté de manière record en 2021, mais qu'une croissance encore plus rapide est nécessaire pour atteindre la trajectoire du scénario "zéro net".

Source : AIE, septembre 2022.

  • Étude de cas : un leader de l’industrie aux pratiques environnementales supérieures

    Bien que les entreprises du secteur des énergies à faibles émissions de carbone soient, dans l’ensemble, bénéfiques pour la planète, il demeure essentiel de mener une analyse en profondeur et une sélection des titres dans ce secteur afin d’investir dans des organisations qui dominent d’un point de vue à la fois environnemental et commercial. 

    Par exemple, une entreprise que nous estimons particulièrement dans le secteur de l’énergie éolienne a non seulement une part de marché dominante et un bilan solide, mais elle se distingue également d’un point de vue environnemental : son intensité de carbone est inférieure de 7% à la moyenne du secteur1. Cette entreprise s’est également engagée à devenir carboneutre d’ici 2030 et a investi plus de 20 % de son bénéfice brut dans la recherche-développement en 2021 afin de continuer à accroître la productivité et l’efficacité de ses turbines2. Ces actions nous indiquent qu’elle n’est pas seulement bien positionnée sur le plan commercial, mais qu’elle est également déterminée à avoir un grand retentissement sur l’environnement aujourd’hui et demain.  

Transition materials

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que pour alimenter la transition verte en cours et atteindre l’objectif de carboneutralité d’ici 2050, les investissements mondiaux dans l’énergie propre devront tripler d’ici 2030 pour parvenir au niveau de 4 000 milliards de dollars américains.  Mais il n’y aura pas non plus de transition sans que le monde n’exploite davantage de minerais.

Les centrales alimentées à l’énergie renouvelable sont généralement situées dans des zones reculées; les parcs éoliens en mer, par exemple, peuvent se trouver à des kilomètres de la côte, et l’acheminement de cette énergie vers les centres habités nécessitera donc de nouveaux et plus nombreux câbles de transport en cuivre. En outre, les véhicules électriques (VÉ) nécessitent jusqu’à six fois plus de minéraux qu’un véhicule classique à essence ou diésel. En fait, selon l’AIE, la taille du marché des minéraux de transition essentiels tels que le cuivre, le cobalt, le lithium et le nickel a besoin d’être multipliée par près de sept d’ici 2030 pour avoir une chance d’atteindre le zéro émission nette d’ici 2050.

Les technologies à base d’énergie propre reposent davantage sur les minéraux

Minéraux utilisés dans les automobiles et certaines sources de production d’électricité

Diagramme à barres montrant qu'une voiture électrique nécessite 207 kg de minéraux, contre 34 kg pour une voiture conventionnelle.
Diagramme à barres montrant la quantité de minéraux (en kg/MW) utilisés dans les sources de production d'électricité sélectionnées : éolien offshore, éolien terrestre, solaire photovoltaïque, nucléaire, charbon et gaz naturel. Le graphique montre que les énergies renouvelables nécessitent davantage de minéraux.

Source : AIE, 2022. À l’exclusion de l’acier et de l’aluminium. Les valeurs pour les véhicules correspondent à l’ensemble du véhicule, y compris les batteries, les moteurs et le châssis-cabine.

Ce n’est un secret pour personne que l’extraction de minéraux produit des émissions de gaz à effet de serre (GES), le secteur minier étant responsable de 4 à 7 % des émissions de GES dans le monde. Nous pensons donc que si l’accroissement des revenus découlant de la demande grandissante de minerais créera très probablement des possibilités pour les sociétés minières d’étendre leurs activités et de contribuer à la transition verte en fournissant davantage de minerais, les entreprises qui se concentreront également sur leurs méthodes d’extraction et d’exploitation en vue de réduire leur empreinte carbone tout au long de la chaîne de valeur auront l’incidence la plus positive sur le climat. 

  • Étude de cas : un pollueur historique contribue à la lutte contre le changement climatique

    La production d’émissions de gaz à effet de serre est inévitable pour la plupart des entreprises minières. Mais du point de vue d’un investisseur soucieux du climat, la transparence et l’existence d’un plan d’action pour contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre sont les éléments les plus précieux dans ce secteur à forte intensité de carbone. Par exemple, l’une des entreprises dans lesquelles nous avons investi a produit plus de quatre millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO2) en 20203, soit l’équivalent d’environ 800 000 voitures à essence utilisées pendant un an. Il est indéniable que cette entreprise a toujours été un gros pollueur.

    Cependant, en extrayant du cuivre, du nickel et du cobalt, l’entreprise en question contribue de manière sensible à la transition énergétique, et ce, avec une intensité carbone inférieure de 40 % à la moyenne du secteur1. En outre, elle est l’une des premières de son secteur à publier un rapport qui s’harmonise avec le Groupe de travail sur l’information relative aux changements climatiques quant aux pratiques climatiques (transparence) et à se fixer des objectifs ambitieux de réduction des émissions de GES de 30 % d’ici 2025 et de 50 % d’ici 2030 (plan d’action).

Électrification et efficacité

La production d’énergie plus propre et l’extraction de plus de minéraux de transition sont essentielles à la transition écologique, mais ce n’est pas tout : il faut aussi prêter attention à la manière dont nous les utilisons. Pour avoir l’incidence optimale sur le climat, la décarbonisation des secteurs de l’économie réelle qui dépendent des combustibles fossiles, tels que les transports et le chauffage, devrait également être une priorité.

Les transports et le chauffage représentent respectivement 25 % et 40 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie, ce qui s’explique principalement par la faible pénétration des énergies renouvelables dans ces deux secteurs. Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et parvenir à un avenir plus durable, ces deux secteurs ont besoin d’importants investissements dans la modernisation et l’adaptation.  

Il existe une grande différence entre la composition énergétique pour l’électricité et celle pour le transport et le chauffage.

Part de l’énergie provenant de sources à faible teneur en carbone (%)

Diagramme à barres montrant la pénétration des énergies renouvelables dans les secteurs de l'électricité, de la chaleur et des transports. Les sources à faible teneur en carbone représentent 28 % du bouquet énergétique pour l'électricité, 11 % pour la chaleur et 9 % pour les transports.

Source : Gestion de placements Manuvie, AIE, Énergies renouvelables 2022

L’abandon des combustibles fossiles dans ces secteurs n’est toutefois pas une tâche facile, car les infrastructures et les systèmes édifiés au cours des dernières décennies ont été principalement conçus pour être alimentés par ce type d’énergie. L’adaptation et l’intégration des technologies de production d’électricité prendront donc du temps et des capitaux, en particulier dans ces deux secteurs.

En outre, il existe des domaines où il est structurellement difficile de remplacer les combustibles fossiles et où la technologie n’est pas encore au point. Par exemple, les fours servant à la production de l’acier et du ciment doivent fonctionner à des températures extrêmement élevées, soit plus de 1 000 ºC, et il est difficile d’atteindre une telle température sans brûler des combustibles fossiles.

L’électrification ira aussi loin que la technologie le permettra, et les investisseurs peuvent aider les entreprises à repousser les limites de l’innovation. Nous pensons que les entreprises dont les produits ou les services offrent à la société des modes de fonctionnement plus efficaces et moins intensifs en carbone continueront à susciter un intérêt durable auprès des investisseurs à long terme.

  • Étude de cas : une nouvelle vague d’électrification

    Lorsque nous pensons à l’électrification, en particulier dans le secteur des transports, les véhicules électriques (VÉ) sont généralement en tête de liste. Mais il reste encore beaucoup à faire dans ce secteur. Il est largement reconnu que, pour réussir à lutter contre le changement climatique, l’électrification doit aller au-delà des voitures et des autobus et s’étendre aux navires, aux trains et aux camions longue distance, qui représentent un plus grand défi, car ils transportent des charges plus lourdes sur de plus longues distances. 

    L’une des entreprises de notre portefeuille actuel a fait un pas dans cette direction en développant la technologie nécessaire à l’électrification des traversiers. Les temps de traversée ne changent pas et il ne faut que quelques minutes pour les recharger lorsqu’ils atteignent le rivage, mais ils permettent d’économiser environ 28 000 tonnes de CO2 par année. Par ailleurs, l’entreprise ne construit pas de traversiers; elle fournit la technologie des batteries pour convertir les navires-diésel existants à l’électricité, limitant ainsi son impact sur l’environnement.

    On est encore loin de pouvoir traverser l’Atlantique, le trajet actuel de ces traversiers n’étant que de quelques kilomètres, mais l’entreprise est un agent d’innovation dans des domaines essentiels à la transition écologique. 

Sécurité des ressources

Alors que les trois premiers piliers d’investissement, soit l’énergie à faible teneur en carbone, les minéraux de transition et l’électrification et l’efficacité, visent principalement à réduire les émissions mondiales de GES à long terme et à limiter la hausse de la température de notre planète à moins de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, le principal objectif du pilier Sécurité des ressources est d’aider à faire face aux conséquences du réchauffement climatique.

Qu’il s’agisse de l’évolution des tendances climatiques, de l’élévation du niveau de la mer ou de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses prolongées et les inondations torrentielles, la hausse des températures mettra de plus en plus à l’épreuve notre écosystème déjà fragile au cours des prochaines décennies. Cette menace est particulièrement grave pour la sécurité alimentaire et hydrique, car les effets du changement climatique se font souvent sentir en premier sur l’eau et la terre. Nous vivons dans un monde où les ressources sont limitées pour nourrir une population croissante réclamant sans cesse de meilleurs niveaux de vie; nous ne pouvons pas vraiment nous permettre de perdre des terres arables et des sources d’eau potable en raison du changement climatique. Mais il est indéniable qu’il s’agit d’une possibilité très réelle.

« ... le monde devra accroître sa production alimentaire de plus de 50 % pour nourrir convenablement près de 10 milliards d’humains en 2050. »

—World Resources Institute

« D’ici à 2050, plus de la moitié de la population mondiale et la moitié de la production céréalière mondiale seront exposées à une grave pénurie d’eau. »

Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification

Nous pensons toutefois qu’il s’agit à la fois d’un problème et d’une chance à saisir : les investisseurs qui sont conscients des différentes forces en jeu pour parvenir à un avenir plus durable peuvent participer à la résolution de ces problèmes clés en investissant dans des entreprises qui contribuent à renforcer les chaînes d’approvisionnement mondiales en eau et en nourriture.  

  • Étude de cas : gardez une vue d’ensemble

    Une entreprise que nous considérons comme contribuant fortement à la transition verte est un leader dans la fabrication d’équipements agricoles et autres. Aujourd’hui, ses produits phares sont en grande partie alimentés au diésel, qui produit une grande quantité d’émissions de gaz à effet de serre lors de son utilisation. En raison de cette forte empreinte carbone, l’entreprise pourrait ne pas franchir certaines étapes du processus de sélection. Elle utilise, cependant, une grande partie de ses revenus pour investir dans l’agriculture de précision et mettre au point de nouvelles technologies destinées à réduire à la fois les émissions et les besoins en engrais.

    En fournissant aux agriculteurs les outils dont ils ont besoin pour devenir plus efficaces dans tous les aspects de leur processus de production, de l’accroissement du rendement des cultures à l’amélioration de la gestion de l’eau, cette entreprise les aide à nourrir une population croissante et à tirer le meilleur parti des ressources limitées de notre planète.

Investir efficacement pour lutter contre les changements climatiques

La transition écologique s’accélère, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre l’objectif de carboneutralité, et les capitaux des investisseurs seront certainement essentiels pour que les entreprises continuent de renforcer leur capacité en énergies renouvelables, de développer de nouvelles technologies et de décarboniser leurs activités. Selon nous, les investisseurs qui souhaitent avoir le plus grand impact sur le changement climatique ne devraient pas limiter leurs investissements aux entreprises qui génèrent peu d’émission de carbone; ils devraient aussi s’intéresser aux sociétés qui aident le monde à diminuer ses émissions de carbone et à faire face aux effets en chaîne du changement climatique.

Nous pensons que les entreprises qui extraient des minéraux de transition, qui jouent un rôle essentiel dans notre évolution vers un monde à faible teneur en carbone, qui sont des agents d’innovation et d’électrification et/ou qui contribuent à assurer la sécurité des ressources pour une population croissante devraient également être prises en compte lors de la constitution de portefeuilles axés sur le climat. Paradoxalement, nous pensons qu’il est difficile de parvenir à un avenir plus durable si les investisseurs décident d’éviter le problème et d’éliminer complètement les gros pollueurs de leurs portefeuilles, car c’est là que d’importants investissements sont nécessaires pour réduire les émissions.

Pour nous, faire partie de la solution au changement climatique et investir efficacement dans la transition verte impliquent l’application d’un processus rigoureux de sélection des titres qui va au-delà des simples paramètres environnementaux tels que les émissions actuelles de GES et qui englobe nos quatre grands piliers d’investissement pour évaluer la compétitivité future et la contribution à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

 

1 Gestion de placements Manuvie, 2022. 2 Rapport annuel 2021 de la société. 3 Rapport annuel 2021 de la société

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Craig Bethune, CFA

Craig Bethune, CFA, 

Gestionnaire de portefeuille principale, équipe de la plus-value du capital

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Diana Racanelli, CFA

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